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04-03-2015

22:00

Situation d’urgence : Atelier sur les transferts monétaires

Rimweb - La délégation de l’Union Européenne a abrité du 25 au 26 fevrier dernier un atelier national sur les leçons apprises et bonnes pratiques des transferts monétaires en faveur de la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS).

Plusieurs ONG intervenants (ACF, Gret, Groupe cash entre autre), de structures étatiques (Agence tadamoun)et des partenaires comme la Banque mondiale ont pris à cet atelier marqué par une présentation du registre national social qui sera une base de données des ménages pauvres et très pauvres de Mauritanie.

Portée de transferts monétaires sociaux

Cet atelier de deux jours avait pour enjeu principal selon l’UE de « soutenir la lutte contre la grande pauvreté, la vulnérabilité, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle » grâce aux transferts monétaires solidaires.

L’importance est d’apporter des solutions à des crises d’urgence dont sont victimes certaines populations, d’où la présentation des recommandations de nombreuses leçons acquises dans différents projets menés de 2011-2014 par des acteurs non étatiques.

Lors de ces réflexions, le Chef de délégation de l’UE, Jose Antonio Sabadell, a déclaré que c’est « une responsabilité de partager notre expérience » ajoutant que « la solution doit être globale » une piste pour permettre de « corriger là où c’est nécessaire de le faire ».

« Faire des transferts sociaux, une réponse à la crise » à court terme voilà le mot d’ordre de ces interventions qui ont consisté à apporter un soutien aux démunis dans le domaine alimentaire (cash alimentaire), et nutritionnel notamment.

Axes à parfaire

Même si les interventions ont tenté de réduire l’impact de crise alimentaire dans plusieurs zones du pays, beaucoup d’axe restent à améliorer selon plusieurs ONG intervenants.

Il s’agit pour les acteurs, de renforcer principalement la stratégie de ciblage, création du registre des citoyens pauvres, renforcement sensibilisations, renforcement mécanisme de contrôle et suivi , l’éloignement de certaines zones d’interventions, manque d’analyses évolution des marchés, implications des autorités, la redistribution du cash, , disparité des noms des bénéficiaires, renforcement capacités des acteurs et mécanisme de coordination des acteurs.

L’autonomisation des populations bénéficiaires, voilà une des préoccupations soulevées, par Dame Ba de World Vision pour qui « il faut investir dans des choses durables ». Pour d’autres acteurs comme Mohamed Ould Dah de l’ACF(Action Contre le Faim) « si on rate le ciblage, on rate tout » citant par ailleurs la prise en compte de l’inclusion, les aspects sociologiques, l’enclavement et la mobilité des bénéficiaires comme facteurs à améliorer lors d’intervention.

Pour le Gret dont l’appui est nutritionnel et sensibilisation sur les bonnes pratiques hygiéniques, la contrainte est de dissocier cash et sensibilisation auprès de bénéficiaires, confie Dieng Diarata, responsable cash –sensibilisation au Gret.

Même si des axes d’interventions restent à améliorer pour plus d’impact, ces projets de transferts monétaires non remboursables d’après des participants ont permis d’un volet à un autre la mise en place d’AGR(Activité génératrice de revenus), et de limiter le recours à l’endettement et d’améliorer le niveau de vie du ménage en période difficile entre autres telles les leçons apprises de ces transfert monétaires (TM) qui vont contribuer à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Protection Sociale(SNPS).

Awa Seydou Traoré



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