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10-03-2015

18:16

Timbuktu passe le million d'entrées en salle

Le Figaro - Une quinzaine de jours après son sacre à la cérémonie des César du cinéma, la coproduction France-Mauritanie atteint la barre emblématique du nombre de spectateurs en Hexagone. Un score mérité pour la fable dramatique d'Abderrahmane Sissako.

Un score gagnant pour le film choc sur l'extrémisme religieux. Trois mois après sa sortie dans les salles obscures, Timbuktu passe la barre symbolique du million de tickets écoulés en France. Le prestigieux effet post-César semble avoir porté ses fruits sur cette coproduction franco-mauritanienne, une fable poétique et déchirante signée Abderrahmane Sissako.

Avant la cérémonie, qui sacrait Timbuktu d'un total de sept statuettes - dont les plus remarquables, à savoir, meilleur réalisateur, meilleur film et meilleur scénario - il y a deux semaines seulement, le long métrage atteignait les 800.000 entrées en France. Des chiffres relativement élevés pour une œuvre diffusée à l'origine sur 150 copies.

Le film de Sissako a bénéficié d'un excellent bouche à oreille depuis la dernière cérémonie cannoise - où il concourait pour la Palme d'Or-, mais aussi d'un très bon accueil de la presse dès sa sortie en salle. Sans oublier que Timbuktu était nommé cette année pour représenter la Mauritanie à l'Oscar du meilleur film étranger.

Quoi qu'il en soit, après les César, la fréquentation du film n'a eu de cesse d'augmenter. Du 25 au 3 mars, Timbuktu est ainsi passé de 162 à 308 salles de diffusion, et gagné plus de 100.000 spectateurs. Ce week-end, il a finalement accumulé les 60.000 tickets manquant pour atteindre la barre symbolique du million d'entrées.

Du côté de la critique du Figaro, ce résultat est amplement mérité: «Les vignettes se succèdent, brossant le portrait d'une communauté aux abois. On aurait pu craindre le pire. Pas de leçon. Abderrahmane Sissako touche au mystère, au drame, à l'absurde.

Il s'arrête toujours à temps, saute d'une histoire à l'autre, avec une intelligence qui se rit des obstacles, la sereine plénitude du talent. Le film est aigu, riche, sobre, profond, d'une beauté simple comme bonjour. Timbuktu s'achève dans une multiple course à perdre haleine.

On a le souffle coupé»
, écrivions-nous il y a quelques mois. Pour ceux qui n'auraient pas encore eu la chance de le voir, Timbuktu est actuellement projeté dans plus de 300 cinémas français.



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