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18-03-2015

15:16

Démarrage de la Semaine de la Francophonie : Le “Français” a encore sa place en Mauritanie

L'Authentique - L’Alliance Franco-Mauritanienne (AFM) a lancé, samedi 14 mars 2015, la Semaine de la langue française en Mauritanie. C’était dans la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’Industrie de Nouakchott prise d’assaut par un public particulièrement jeune.

Les festivités se poursuivront jusqu’au 22 mars prochain avec un programme ponctué par des conférences, des jeux d’esprit et des concerts de musique. Une manière pour la langue de Molière de marquer ses points dans un environnement de plus en plus hostile.

La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie (CCIAM) a abrité les festivités marquant l’ouverture de la Semaine de la langue française en Mauritanie, prévue du 14 au 22 mars 2015. La séance a été ouverte par deux représentations, un Slam sous fond de musique mandingue présenté par l’ancien rappeur Papis et un récital d’un extrait du livre de MBareck Ould Beyrouk lu par quatre collégiens de l’Ecole privée « Les Méharées ».

C’était en présence de l’ambassadeur de France, de son homologue d’Egypte, du président des Alliances françaises en Mauritanie, Ahmed Hamza, mais aussi de SEM Mohamed Saïd Homody, de l’ex-Première Dame Marième Daddah et de Fatimata Bâ, épouse du Dr Bâ Bocar Alpha, elle-même ancienne directrice de l’ENS de Nouakchott.

Le public, majoritairement jeune, formé à trois quart d’étudiants de l’AFM, comptait plusieurs personnalités politiques ainsi que des partenaires européens. Les discours ont tous convergé vers la place du français en Mauritanie, en tant que vecteur de cohésion sociale et d’ouverture sur le monde.

Mais personne n’a osé évoquer la guerre impitoyable menée contre cette langue en Mauritanie ainsi que l’enjeu qu’il représente dans la lutte intercommunautaire locale, entre les partisans de l’Arabité exclusive et les adversaires d’une inféodation culturelle.

Mais la France en tant qu’amie et ancienne métropole n’a pas échappé aux critiques de l’ancien ambassadeur Ould Homody, qui lui reproche son avarice dans la délivrance des visas et des visas à longue durée, ainsi que des difficultés administratives qu’elle s’est forgée pour restreindre l’accès de ses universités aux étudiants mauritaniens, au moment où les autres chancelleries occidentales, espagnoles, allemandes, américaines, les y encouragent.

Une contrainte à laquelle la France, barricadée face à l’assaut de l’immigration, devra répondre pour préserver sa langue dans ses anciennes colonies aujourd’hui livrées à la concurrence linguistique dans le monde.

Beaucoup d’évènements annexes vont scander cette semaine de la langue française avec des concerts, des dictées, des conférences, à l’Institut français de Mauritanie, au Village de la Biodiversité, au Centre culturel marocain et à l’Espace Diadié Camara.

C.A



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