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11-04-2015

04:18

Diagnostics et remèdes aux injustices flagrantes vis à vis de l’enfant et du palmier en Mauritanie.

Cheikhany Ould Sidina - Il existe deux drames auxquels ni l’Etat ni nous les populations n’y donnent l’attention qui se doit : chaque année, nous mobilisons des dizaines de milliards d’Ouguiyas dans deux systèmes éducatifs et phoenicicoles qui détruisent et l’avenir scolaire de 95% de nos élèves et celui existentiel du palmier dattier de Mauritanie.

I- Diagnostic du systéme éducatif.

Etant donné que le système éducatif officiel dicté de l’extérieur dispense durant l’année scolaire en moyenne 700 heures par an, il est aisé de déduire par un division par une unité journalière de travail moyen de 8heures (700h/8h) que nous n’enseignons que 87,5 jours soit moins de 3 mois/12par an qui tombent facilement à moins de 2 mois par an si on soustrait l’absentéisme quotidien des professeurs et remplissages de programmes inutiles.

C’est dire que prés de 10/12 mois sont sacrifiés aux vacances des professeurs et élèves et réellement les dizaines de milliards dépensés exclusivement aux bétons et paiements de personnels oisifs et improductifs.

II - Remèdes au drame du système éducatif:

Sachant la mentalité et la lourdeur de notre administration publique j’ai conçu au terme de 20 ans d’expérience réussies des système oughoul El Ouahat de Maaden El Ervane et proposé un système éducatif novateur (généralisable, à partir du 15 juillet 2015) décentralisé (promu par les Maires et Associations des Parents d’Eléves qui assure à nos élèves leur droit d’être enseignés 11 mois sur 12 ( 6900 h/3ans au lieu de 4900 h/7ans) sans recours aux dizaines de milliards d’UM budgétisés par l’Etat, ni aux infrastructures et personnels du Ministère de l’Education :

un système qui assure la formation d’excellents cadres supérieurs (médecins, ingénieurs, professeurs... maitrisant l’Arabe, le Français et l’anglais dans un cursus de secondaire de 3 ans au lieu de 7 ans) et chercheurs scientifiques innovateurs qui porteront le pays rapidement au niveau des pays émergents asiatiques et latino-américains.

Cette option peut être inscrite soit dans le cadre de l’implication des Maires dans le développement local (pour décongestionner le Ministère de l’Education) soit dans le cadre de la libéralisation de l’enseignement pour développer la concurrence publique,privée et communal dans le développement des ressources humaines , cette richesse cachée qui recelé prés de 70% de la richesse potentielle de chaque pays.

L’expérience d’ouverture de 6 lycées intensifs et gratuits par la Commune de Maaden

III- Diagnostic du système phoenicicole

· Financements dans le vide des zones sahéliennes :

Sur les 2 millions de palmiers en Mauritanie , un million réellement productives de dattes à concurrence de 95% de la production nutritive et donc commerciale proviennent de l’Adrar favorisée par ses conditions climatiques sahariennes adaptées à cet arbre.

Prés du deuxième million de palmiers étant en zone sahélienne (Assaba, et les deux hodhs) non adaptée à la valorisation économique de l’arbre saharien continue depuis le début des années 80 à bénéficier à vide de financements extérieurs et de l’Etat en milliards d’Ouguiyas qui devait revenir exclusivement (ou presque) aux Wilayas de l’Adrar et du Tagant.

· Indifférence vis à vis du risque de disparition totale.

Nonobstant l’archaïsme cultural destructeur des ressources hydrauliques à 80% et de sa productivité (rendement le plus bas du monde selon la FAO) potentiel le le palmier de Mauritanie est menacé de disparition totale du fait de l’indifférence de l’Etat vis à vis du Bayoud qui a déjà détruit au Maroc et Algérie plus de 14 millions de palmiers et risque bien de détruire les 2 millions de palmiers de notre pays.

IV- Remèdes au drame phoenicicole
Etant donné l’inadaptation du palmier aux zones sahéliennes,

Ø il convient primo de mettre fin aux financements à vides du palmiers dans les zones sahéliennes et d’orienter les financements du FIDA et FADES en cours de gestations aux seules zones sahariennes (Adrar et Tagant) du palmier au prorata de leurs production dattières alimentaires commercialisées connues.

Ø Secundo d’appliquer la réciprocité d’interdiction de l’importation des dattes des zones infestées par le Bayoud pour protéger et la production nationale de la concurrence et le palmier du Bayoud et autres maladies (charançon rouge, la palme cassante....).

Ø Tertio : mettre fin au détournement des financements destinés au Labo d’Atar , qui durent depuis plus de 20 ans pour engager un programme de production de 1200.000 de palmiers sains et immunisés du Bayoud (comme à Rachidia au Maroc). Ce programme bien mené peut créer un minimum de 40.000 emplois nouveaux aux jeunes dans des palmeraies modernes.

Ø Quarto :introduire dans les anciennes palmeraies les nouvelles techniques et technologies qui économisent l’eau et augmentent l rendement de 20KG/palmier actuellement à 150Kg/palmier.

Nouakchott le 9 Avril 2015
Cheikhany Ould Sidina
Expert en Développement
Maire de Maaden El Ervane



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