Cridem

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23-04-2015

09:54

Accident mortel de la plage: Les derniers jours d’un jeune homme à la fleur de l’âge

Taqadoum - C’est avec consternation que j’ai appris le décès de jeunes garçons et filles au cours d’un accident tragique sur la route de la plage. Une collision d'une grande violence entre une petite berline et un vieux camion a tué sur le coup une des occupantes de la Toyota Avensis sur la route de la plage non loin du vieil hôtel El Ahmedi.

C’était un petit groupe de jeunes, 6 en tout, 3 garçons et 3 filles à bord d’une voiture, en escapade du côté de la plage en une journée de canicule à Nouakchott. Bref, rien de plus normal. Ce qui l’est moins, c’est le comportement des autres protagonistes de ce drame qui n’ont pas l’excuse de la jeunesse.

A bord de leur Toyota Avensis, ils voulaient doubler une voiture. C’est compter sans un camion transportant sa cargaison de sable qui aborde la route. En voulant éviter la voiture qu’ils voulaient doubler, ils se font littéralement écraser par le camion. Un choc latéral d’une violence inouïe.

5 jeunes à la fleur de l’âge sont emportés à cause de l’inconscience des chauffards de ces camions d’un autre âge qui n’en finissent pas de décimer la population mauritanienne sans coup férir. Ils n’ont qu’un mot à la bouche : allez voir l’assurance ! Vous ou vos ayants droit !

L’un des jeunes fils de feu Mohamed Sidina Ould Sidiya, se trouve être le demi-frère de ma nièce. D’ailleurs, je l’ai vu pour la dernière fois, il y a trois jours au domicile de ma grande sœur.

Je me souviens d’un jeune homme à la fleur de l’âge, ayant une belle prestance, poli, affable, intelligent, qui a tous les atouts en main pour mener aussi loin que possible ses études. Son fils ayant commis comme à son habitude une petite bêtise, ma nièce, fière de son petit frère, me demanda de laisser faire celui-ci comme pour le responsabiliser, le pousser à faire ses marques d’homme.

Avec une délicatesse qui ne m’a pas échappé, il demanda à son neveu de le suivre et sortirent tous deux. On s’est jamais revus. Il est décédé aujourd’hui à l’hôpital national des suites de ses blessures, conséquence d’un accident tragique sur la route de la plage.

L’une des filles à bord de l’Avensis est, me dit-on, la fille de Henoune, un cadre de la Somelec. J’ai connu ce dernier au cours de mon passage à Atar à l’orée des années 2000. Un homme affable et de bon commerce. La petite a fait 18 ans. Elle est morte sur le coup.

Des familles éplorées par la mort subite de leurs enfants. Par la faute d’un vieux camion qui aborde la route à la manière forte, sans regarder. Quand on est à bord d’un vieille mécanique datant d’il y a 50 à 40 ans, il est de notre devoir de veiller à sa propre sécurité et à celle des autres.

Mais, au vu du nombre des accidents provoqués par les vieux camions et de l’inconscience caractérisée de leurs chauffards, il est inutile d’espérer d’eux la moindre la clémence.

La seule issue : les familles des victimes doivent s’organiser en partie civile et porter plainte. Le gouvernement, de son côté doit durcir l’arsenal juridique en criminalisant la responsabilité dans les accidents routiers.



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