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02-05-2015

11:55

Yehdhih Ould Dahi : Que cesse l’imposture

Moctar Didi - Yehdhih Ould Dahi, qui dirige une l’association ( Ahbabab Rassoul), "les admirateurs du Messager" ( Mohamed Paix et Salut sur Lui), a encore frappé.

L’homme s’érige en justicier, se substituant à toutes les justices, terrestres et célestes, vient encore une fois de pondre une nouvelle fatwa accusant d’athéisme un certain nombre d’activistes des droits humains, dont Cherif Ould Cheikh, un ancien opposant du régime Taya, membre actif du mouvement de refus Conscience et Résistance, exilé en Belgique.

Yehdhih Ould Dahi va même au-delà des accusations gravissimes, monte d’un cran, et profère des menaces de mises à mort à l’adresse de tout celui qui pense à l’encontre de la perception qu’il se fait de la religion musulmane ; et qu’il souhaite visiblement bien imposer, par contrainte, aux autres.

Un justicier pire que le plus extrémiste des fous de Daech. Sauf que les moyens lui manquent, peut-être. Sinon, bien des têtes allaient être décapitées, en Mauritanie. En tout cas, l’homme saurait bien compter sur quelques connivences au sein de l’appareil judiciaire et sécuritaire mauritanien. On comprend mal le contraire, à le voir sortir ses fatwas et sentences meurtrières et destructrices contre toute personne qui lui fait face.

C’est-à-dire contre tout musulman mauritanien qui se refuse de vendre sa foi pour quelque intérêt terrestre. Contre tout musulman, tout bon musulman, qui croit en la Justice Divine et qui pense que la vie d’ici-bas n’est pas une demeure, ni pour la rétribution, ni pour la sanction. Une vision terrestre, bassement terrestre de la Religion musulmane, en somme qu’Ould Dahi s’emploie à imposer aux mauritaniens, faisant ainsi fi, au sens même et à l’esprit de la religion musulmane, défiant les ulémas et érudits, qui assistent passivement, à l’émergence d’un discours fait au nom de l’Islam, pourtant qu’ils sont censés protéger des déviances, piétinant par-delà l’autorité publique qui a le monopole de la justice.

C’est grave tout simplement. Et c’est un précédent qui risque bien de faire recette et inspirer pas mal de jeunes désœuvrés, en panne de rôle ou de mission sociale, dans une société qui se construit désormais et construit des milliers d’exclus.

Laisser Yehdhih Ould Dahi promouvoir sa manière de voir la religion musulmane, d’imposer sa philosophie chaotique et en plus s’arrogeant à parler au nom du prophète de l’Islam, le porter comme label pour donner une onction sacrée à la chienlit et au chaos destructeur qu’il ne cesse de produire, c’est tout simplement, tout dangereusement, bénir le chaos et offrir une prime pour l’imposture.

Moctar Didi



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