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La prestation mitigée des confrères
L'Authentique - Finalement, la presse hassanophone a eu de bonnes sentinelles au sein de la presse francophone, car les trois directeurs de publication invités et qui anime chacun un périodique exclusivement en français et qui se présente comme des journalistes francophone les ont bien représentés au cours de la conférence de presse que le président Aziz vient d’animer.
Finalement, Hindou Guèye, s’est retrouvée la seule à porter le flambeau et je pense qu’elle a été mal inspirée, car elle aurait dû parler en Wolof, langue que comprend bien Aziz et tant pis pour ceux qui ne comprendront pas.
Ainsi, Mohamed Vall Ould Oumeir de la Tribune, Isselmou Ould Salihi de Tahalil Hebdo et Moussa Samba Sy du Quotidien de Nouakchott ont préféré le repli identitaire à leur langue d’écriture et de prédilection. Ils ont subi le diktat des nationalistes on ne sait pourquoi.
Par delà cette « trahison linguistique » faite à la grande masse non hassophone, sevrée déjà lors de la précédente conférence de presse entièrement hassophone, et qui comptaient au moins se rattraper cette-fois-ci, ont dû bien déchanter. A par cela, les questions ont été en général pertinente, même si les questions qui fâchent ne sont venus que de Moussa Samba Sy, comme je l’avais pressenti.
Aziz a surfé avec aisance lors du débat, généreusement servi par les bonnes perches que l’écrasante majorité de ses interlocuteurs lui ont tendu. Cette conférence a manqué de piment. Elle était trop guindée, trop plate et monotone. Elle n’a titillé ni l’intelligence ni les émotions.
Comparée à la conférence houleuse des « Arabisants », cette conférence des francophones hassonophisés a manqué de punch.
Finalement, à part trois question en français lâchés par nos journalistes « francophones » Aziz a plus utilisé la langue de Molière que ses vis-à-vis qui ont complètement ignoré leur lectorat naturel.
Il n’hésitera pas ainsi, à s’étaler sur l’adage « Personne n’est indispensable, personne n’est irremplaçable » en réponse à une question sur son éventuelle incrustation au pouvoir, qui lui a été pourtant formulée en hassaniya.
Ahmed.B