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15-05-2015

12:30

TPMN : Communiqué

TPMN - Le 25 Avril 2014 une délégation de Touche pas à ma Nationalité conduite par son coordinateur Abdoul Birane Wane dans le cadre d'une visite des camps des rapatriés a fait le site de Mourtoungal.

Dans son rapport de mission, Touche pas à ma Nationalité avait souligné les véritables problèmes rencontrés et avait attiré l'attention des autorités sur les risques très élevés d'une confrontation entre les communautés négros-mauritaniennes( peuls) et haratins.

Ce 13 mai 2015, les deux communautés étaient sur le point d'en venir à une confrontation dont les conséquences auraient pu être dramatiques.

Les femmes du site de Mourtoungal vivant dans une totale précarité , organisées en coopérative et qui avaient bénéficié de l'aide de l'ONG "au secours" ont pu aménager puis clôturer leur jardin juste derrière les habitations. Avant même la fin des travaux, des haratins venus du village de Jédida, armés de battons et de barres de fer, acheminés par 2 cars et 5 petits véhicules qui s’ajoutent à ceux venus à pieds investissent le village de Mourtoungal et menacent d'abattre la clôture du jardin.

Au moment où les habitants déjà organisés s’apprêtaient à résister des éléments de la gendarmerie alertés s'interposent. Pour les populations haratins habitant à quelques kilomètres, tout aménagement doit se faire avec leur approbation et ceci sous l’œil complice des autorités locales. Ce comportement démontre, soit l'inexistence de l'Etat soit la volonté de favoriser la création de milices. Le préfet de Boghé informé, a démontré que sa seule préoccupation est d’éviter une confrontation avant l'arrivée du président de la République dans le Brakna.

Aujourd'hui, les alentours du village sont encore occupés par des éléments haratins.

Devant cette situation, Touche pas à ma Nationalité par la voix de son coordinateur Abdoul Birane Wane soutient les habitants de Mourtoungal et dénonce l'attitude des autorités mauritaniennes qui ont sciemment orchestré ce scénario qui est destiné à opposer les communautés peule et haratin. Dans ces conditions, nous exigeons que les rapatriés négro-mauritaniens soient remis dans leurs droits. Aucun citoyen ne peut se permettre d'imposer sa volonté au nom d'une communauté ou se substituer à l'autorité.

Nous tiendrons l'Etat Mauritanien responsable de tout débordement ou toute confrontation dans la mesure où c'est lui même qui a délégué depuis 1989 certains pouvoirs à certaines communautés qu'il a armées selon des critères linguistiques et ethniques.

Nous demandons le soutien de toutes les bonnes volontés et prenons en témoin la communauté internationale à travers les représentations diplomatiques. Non à la discrimination, non au racisme.

La cellule de communication.



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