Essirage - Le ministère des Pêches n'a aucun moyen pour lutter contre les risques de pollution causés par les tâches d’huile, enregistrées ces derniers jours sur les côtes mauritaniennes, affirme le député islamiste Hamdi Ould Brahim, du parti Tawassoul.

"La situation actuellement vécue par les eaux mauritaniennes est très grave et les échantillons examinés n’ont pas donné des résultats jusqu’à l’instant", a-t-il dit, rappelant, sur la base des premières informations obtenues, la corrélation possible à établir entre ces nappes d’huile et la fuite de milliers de tonnes de fuel d’un chalutier russe qui a coulé le 17 avril dernier dans les eaux espagnoles, sans être catégorique sur cette connexion probable , malgré les indicateurs révélés par certains experts.

"La Mauritanie possède une zone maritime économique d’ une superficie de 232.000 Km et des côtes longues de 720 Km, toutes vulnérables du fait qu’elles sont exposées régulièrement à la pollution et que le gouvernement n'a pas de moyen pour faire face à ce type de catastrophe, quoiqu’il clame le contraire" a-t-il ajouté.

Le parlementaire qui est également expert dans la sécurité des navires et la surveillance maritime, précise que l’unique dispositif de protection dans ce cas de figure sont les gardes-côtières dont la mission est strictement d’ordre fiscal, visant à collecter les impôts.

« Le Ministère des pêches contribue même à la pollution des eaux mauritaniennes » affirme-t-il, illustrant ses assertions par le simple exemple suivant : « 204 navires déversent chacun tous les deux mois 300l des huiles rares utilisées soit 736.000 litres par an vidés chaque 60 jours, dans les eaux territoriales nationales , d’où les possibilités de prévenir ce qui s’est passé et d’agir de manière réfléchie et claire » a-t-il conclu.

Traduit de l’Arabe par Cridem