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22-05-2015

19:45

Mémoires de Mederdra/Par Brahim Ould Ahmed Ould Memady

Le Calame - Chapitre 7: La lutte traditionnelle

La lutte traditionnelle avait ses règles, son jury et le plus souvent ses séances s'improvisaient à la suite d'une blague banale. Certains n’y voyaient que des étoiles en plein jour et se retiraient avec la tête complètement sonnée… Les vrais grands champions y accumulaient lauriers sur lauriers, tous poids confondus.

Les grands étaient Bayeni le fou, Sayar Faye dont le dos n’avait jamais touché sol, au combat, il y avait aussi Meinih la brute, Menah le tueur des lions, Brahim Ould Seigue, M’beirick Lehmir aux quatre quintaux etc. Pourtant, un soir au puits, Brahim Ould Seigue, le court et rondelet avait soulevé M’beirick jusqu’au niveau « de la ronde des aigles » pour le terrasser net, au milieu d’un groupe de femmes « twize »… La lutte, on en trouvait aussi dans nos bagarres au champ de bataille pour régler les comptes…

Tous les motifs étaient bons, même une mèche de cigarette VIKING ! L’arène se situait à l’Est et au Sud de l’école Follenfant et se prolongeait jusqu’au sous-bois du cimetière. La haie de cactus (localement appelé greizine) était réservée aux bandits-greizine, c’était leur panthéon.

Beaucoup sont passés par là et, pour la plupart, ils avaient bien mordu la boue ! Pourtant, ils se croyaient invincibles et indomptables.

Dans notre champ de bataille, notre FAR WEST, on avait tendance à donner un coup de grâce au perdant pour qu’il accédât à une place au panthéon.

Ce coup consistait à le terrasser, tout penaud, dans un tas de cactus comme faisait Ahmed Ould Hababe par vantardise vulgaire…

Chapitre 8

Secourisme et maintien de l’ordre

Il fut un temps où l’Eparse ne connaissait ni police ni gendarmerie ni protection civile, pour la simple raison qu’elle n’en avait pas besoin…

Il n’y avait que quelques gardes, juste les doigts d’une main, pas plus, et éternellement collés au préfet…

A Médine, l’ordre était l’affaire de Sabar, au centre-ville c’était Amar Ould Amar Ould Ely et partout où voulait Amar et de Mahmoud Lalla au Gowd. Le plus souvent les alertes étaient fausses ou pour des bagarres d’enfants ou querelles de femmes pas assez mûres, mais sans prise aux mains…

Le vol y était très rare et quand cela arrivait, le ou les coupables ont toujours été étrangers au village et immédiatement capturés par les soins des deux détectives-dépisteurs, Alioune Ould Sabar et son adjoint Ahmed Ould Cheddad ! Ce sont eux aussi qui creusaient les tombes pour tout enterrement au cimetière.

Quant aux secours :

Incendie
Feu de brousse, tout sinistre
Effondrement de maison ou puits
Inondation
Accidents divers… etc.

L’équipe d’intervention rapide était omniprésente et très homogène, à toute heure de jour ou de nuit:

Alioune Ould Sabar
Ahmed
Ould Cheddad
Sabar
Diabel
Mahmoud Lalla

Ichemkhou
Baeden-Maje
Ahmedou
Ould Sabar
Enemraye

Bilal
Mayedne
Boyah Labory
M’boirick
Meinih
Ould Madjiguein




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