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27-05-2015

09:11

La Mauritanie, les Philippines et l'Australie sollicitent l'OMI pour une meilleure protection des sites marins du patrimoine mondial

UNESCO - Le trafic maritime mondial a augmenté de 300% depuis 1992 et les effets de cette industrie croissante n’épargnent pas les sites marins du patrimoine mondial.

L'Organisation maritime internationale (OMI) – institution spécialisée des Nations unies chargée de la sécurité et de la protection des activités maritimes et de la prévention de la pollution maritime due aux navires – peut fournir une protection à des zones particulièrement sensibles.

Au cours de ces dernières années, le Programme marin du Centre du patrimoine mondial a travaillé en étroite collaboration avec les gouvernements de Mauritanie et des Philippines à la préparation du lancement officiel du processus de demande de protection, qui s’est déroulé la semaine dernière, lors d’une réunion de l'OMI.

L'OMI s’est réuni à Londres du 11 au 15 mai 2015, et le Programme marin du patrimoine mondial était présent pour soutenir les gouvernements des Philippines et de Mauritanie dans l’obtention d’une meilleure protection contre la pollution maritime pour leurs sites marins du patrimoine mondial respectifs. La préparation du dossier complet de demande de protection et les négociations préparatoires avec les membres de l’OMI ont été initiées en vue d'obtenir la désignation effective des sites marins du patrimoine mondial en Zone Maritime Particulièrement Sensible (ZMPS).

L'OMI, qui a son Siège à Londres, peut désigner des endroits qui sont reconnus pour leur écologie marine d’une importance mondiale comme des ZMPS, afin de réduire leur vulnérabilité aux dommages causés par les activités maritimes internationales. A ce jour, six des quatorze ZMPS correspondent à des sites du patrimoine mondial ou à des eaux adjacentes : Papahānaumokuākea (États-Unis), le sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie), les Îles Galápagos (Équateur), le Parc national des Everglades (États-Unis), la mer des Wadden (Allemagne, Danemark, Pays-Bas) et la Grande Barrière (Australie).

Le Comité du patrimoine mondial reconnaît les menaces potentielles liées à l'activité maritime accrue et travaille avec les sites du patrimoine mondial pour garantir une protection spéciale, là où les besoins sont les plus urgents. En 2011, le Comité du patrimoine mondial, dans sa Décision 35COM 7B.17, a prié les Philippines d'accélérer la demande de classement de la mer de Sulu en zone maritime particulièrement sensible. En 2014, le Comité du patrimoine mondial, dans sa Décision 38COM 7B.62, a demandé que le gouvernement de Mauritanie soumette à l’Organisation maritime internationale la demande de désignation du banc d’Arguin en tant que zone maritime particulièrement sensible.

Après plusieurs échouements, l'année dernière, dans le parc naturel du récif de Tubbataha, le gouvernement philippin a lancé officiellement, lors d'un événement spécial, sa demande de statut de ZMPS pour son site du patrimoine mondial, pendant la réunion de l'OMI de la semaine dernière. En cas d’une réussite, le parc national du banc d'Arguin, avec son écosystème marin unique et fragile et avec sa population d'oiseaux migrateurs, deviendrait la première ZMPS sur le continent africain. M. Babana M’hamed, Directeur de la marine marchande de Mauritanie, a officiellement annoncé l’intention de son gouvernement de demander une désignation en ZMPS pour les eaux adjacentes au parc national du banc d'Arguin.

Le gouvernement australien a pour sa part présenté une demande pour étendre la ZMPS de la Grande Barrière en ajoutant les parties clés de la mer de Corail.



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