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16-06-2015

08:44

Nouadhibou : Les sociétés OMAURCI et SEPH, interdites d’exportation

Lumières du Nord - Depuis le 12 juin courant, les sociétés OMAURCI et SEPH sont interdites d’exportation depuis que leur Numéro d’Identification Fiscale (NIF) est suspendu par la Direction Régionale des Impôts (DRI). Le premier responsable de ces sociétés n’est autre que l’homme d’affaires et l’un des premiers soutiens du pouvoir actuel M. Abbas Boughourbal ( voir photo). 

Suite à un différend qu’il a avec la DRI, les comptes de celui-ci sont bloqués depuis près de trois mois et son travail se déroule au ralenti.

La cause principale de ce blocage qui ne dit pas son nom réside dans le fait que la direction régionale des impôts demande un cumul de 4 milliards d’ouguiyas de taxes entre 2011 et 2014 sur les sociétés citées haut, en particulier, la société OMAURCI de production de la farine de poisson dénommée localement MOKA et la Société d’Elaboration des Produits Halieutiques (SEPH).

D’après nos sources, ces taxes sont exorbitantes et les critères de taxation seraient allés au-delà de ce qui est imposable provoquant des montants faramineux. Pourtant M. Abbass aurait déjà payé environ 1 milliard quatre cents millions d’ouguiyas. Mais rien n’y fit. C’est ce vendredi 12 juin que les sociétés vont fermer leurs portes et arrêter de produire du fait que leur NIF est suspendu. Au moment de la décision de fermeture les sociétés avaient des produits frais qu’elles devaient traiter. Après ce sursis, OMAURCI devrait être fermée juste après avoir terminé le travail sur une production fraiche. La SEPH doit suivre le même chemin si les choses vont rester en l’état.

Rappelons que M. Abbass Boughourbal, est président de la section Usines au sein de la Fédération Nationale des Pêches (FNP) ; il est consul honoraire et plénipotentiaire de la République du Sénégal mais aussi un grand soutien au président de la République M. Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est lui aussi qui s’occupe de la construction, du reste en très bonne voie, de l’Hôpital Régional de Nouadhibou, financé par la Fondation SNIM pour un montant de plus de 2 milliards 700 millions d’ouguiyas.

Signalons enfin que ces deux sociétés, pour elles seules, font travailler près de 2000 personnes dont la majorité est constituée de femmes. Les fermer aujourd’hui quelques jours seulement avant la fin de l’arrêt biologique pour la pêche artisanale et à quelques jours du mois béni du Ramadan posera à n’en pas douter de multiples problèmes sociaux. Aussi, faut-il dire, que ces sociétés, grâce à leurs produits d’exportation, font entrer beaucoup de devises au trésor public. Cela pourrait aller jusqu’à plus de 50 millions de $ par année.

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