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30-06-2015

06:29

Le dialogue politique ou ce qui en reste …

Le Rénovateur Quotidien - Certains ont décrété que le dialogue politique est bien mort. Quelques optimistes pensent qu’il y a toujours de l’espoir de voir les acteurs politiques se remettre à l’ouvrage afin de sauver le processus bien mal en point.

C’est du côté de l’opposition radicale que se dégage nettement l’impression d’un échec de ce dialogue imputable à la mauvaise volonté du camp de la majorité présidentielle qui affiche une fausse apparence à aller au fond des choses alors que la réalité serait toute autre. Rien n’avance plus depuis quelques temps.

Le blocage est là Les déclarations distillées par – ci et par-là par les hommes politiques n’apportent aucune précision ni sur une éventuelle reprise des discussions suspendues sine die ni sur les raisons véritables du blocage car dans le camp de la majorité on estime que les engagements restent entiers alors que les pôles de l’opposition considèrent qu’aucune annotation écrite n’a été envoyée par la majorité pour matérialiser de tels engagements.

Les réunions internes du FNDU ne manquent pas de souligner la nécessité de poursuivre le processus mais qu’en l’absence de dispositions politiques plus sincères et clairement démontrées, ce dialogue connaitra le même sort que les accords de Dakar.

La présidente tournante du FNDU qui a porté à sa tête Me Diabira Maaroufa continue de mener des contacts au sein de la classe politique et à sensibiliser les chancelleries étrangères sur la nécessité de soigner l’image de la démocratie en Mauritanie confrontée à des situations d’impasse préjudiciables à une future alternance démocratique dans le pays.

Un tel scepticisme est de plus en plus alimenté par des soupçons sur présumé troisième mandat que le Président réélu serait en train de concocter avant l’heure. D’ailleurs certains observateurs pensent que l’idée d’accepter l’ouverture d’un dialogue quelques mois seulement après son deuxième mandat est interprété comme les signe d’une velléité de modification de la constitution.

L’idée ne se serait pas à exclure mais elle demeure difficile à négocier dans un dialogue où les enjeux s’écarteraient difficilement des points inscrits dans la plateforme. Mais en politique il y a toujours des retournements de situations. Autant dire que pour le moment avec le mois de ramadan les acteurs semblent se regarder de très loin sans toutefois disposer d’arguments qu’il faut convaincre le peuple de leur volonté à dépasser leurs contradictions. Est bien naïf celui qui croit que la crise politique en Mauritanie serait de courte durée.

Amaddou Diaarra



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