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26-07-2015

07:54

La Brigade des Mineurs…Une structure qui ne doit pas uniquement se réduire à Nouakchott Ouest

UNICEF - Mercredi 22 Juillet, dans le cadre des activités prévues dans le partenariat avec le gouvernement Mauritanien, l’UNICEF à travers son partenaire d’exécution Terre des Hommes Lausanne a procédé à une distribution de fournitures à la Brigade Spéciale Chargée des Mineurs en Conflit avec la loi.

« Il s’agit d’équiper les bureaux de la Brigade en matériel bureautique, mais également de fournir des couvertures pour les mineurs, des produits alimentaires et des produits d’entretien. » explique Fosca Giulidori, Chef Protection au Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

La Brigade des Mineurs, créée par arrêté ministériel en 2006, est la seule brigade dans le pays qui accueille les enfants en conflit avec la loi. Depuis la division de la wilaya de Nouakchott en trois wilayas, elle traite uniquement les cas de la Wilaya de Nouakchott Ouest.

« Il faudrait qu’il y ait davantage de brigades pour couvrir toutes les wilayas du pays », explique Fatma Mint Cheikha el Haj, assistante sociale à la Direction de la Protection Judiciaire de l’Enfant (DPJE). Cette fonctionnaire de l’Etat, détachée du Ministère de la Justice, s’occupe d’accompagner les mineurs dans toute la procédure, de l’arrestation jusqu’à l’audience.

« Mon rôle est d’accompagner le jeune, qu’il soit victime ou auteur, dans toutes les étapes qu’il rencontre. Je récupère tous les éléments relatifs au délit, qu’il s’agisse de vol, de viol, de crime ou autre, et me charge d’enregistrer les jeunes et les informations qui leur sont inhérentes. » Le rôle d’assistante sociale est crucial dans l’accompagnement et l’encadrement des mineurs tout au long de la procédure judiciaire.

A ce jour pour tout le pays, elles ne sont que deux assistantes sociales à être recrutées par l’Etat. L’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME), l’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF) et Terre des Hommes Lausanne, avec notamment l’appui technique et financier de l’UNICEF, mettent également à disposition des assistantes sociales au service de la Brigade des Mineurs.

« Nous souhaiterions voir que des Brigades de Mineurs soient mises en place dans tout le pays et que le personnel dédié soit formé sur les thématiques de droits de l’enfant afin de pouvoir traiter un plus grand nombre de cas » poursuit Fatma Mint Cheikha El Haj.

Ces mesures doivent en effet être prises, afin de répondre à l’Ordonnance n°2005-015 portant protection pénale de l’enfant, loi mauritanienne qui met en place le cadre juridique concernant les mineurs en conflit avec la loi.

« Il est important que les mineurs en conflit avec la loi soient accueillis dans une structure qui leur est dédiée, et qu’ils soient traités dans le respect de leur droit, séparément des adultes en conflit avec la loi » », explique Fosca Giulidori. « Un enfant, du fait de son âge, ne peut pas être accueilli dans une structure pour adultes et jugé comme un adulte ».

©Unicef Mauritanie/Priscillia Kounkou-Hoveyda2015



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