Cridem

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28-07-2015

13:51

Samba Thiam, President des FPC : «la politique entre quatre murs n’est pas une option pour nous»

En octobre 2014, les forces progressistes pour le changement (FPC) ex-FLAM ont déposé un dossier constitutif d’un parti politique au ministère de l’intérieur.

Pendant neuf mois, ce parti a adressé plusieurs courriers de relance au ministère de l’intérieur. Des courriers restés sans suite. Les activités des FPC se limitent à quelques conférences au niveau du siège à Sebkha.

« La loi qui régit les partis politique en Mauritanie est de type déclaratif. Après dépôt de notre dossier, nous considérons que nous existons de facto. Cette loi donne deux mois à l’administration pour mener enquête après dépôt de dossier pour vérifier la conformité de ce dossier à la loi. Ce délai est largement passé. De facto, nous considérons que nous somme reconnus » a déclaré Samba Thiam, président des FPC, au cours d’une conférence de presse tenue à Nouakchott ce mardi 28 juillet.

Les FPC ont donc décidé d’organiser un meeting populaire au quartier Sebkha, le 02 aout 2015.

« Nous déclarons ici, à compter d’aujourd’hui, notre détermination à poursuivre pleinement nos activités, liées à la vie normale de toute formation politique. Nous voulons davantage nous investir dans ces activités d’autant qu’aux dires du directeur des libertés publique et des affaires politiques au ministère de l’intérieur, après le dépôt de demande d’autorisation, un parti politique peut mener ses activités politiques s’il n’est pas l’objet d’une plainte. Blanc comme neige. Nous allons donc prendre au pied de la lettre son propos » a affirmé Samba Thaim. Il a ajouté «la politique entre quatre murs n’est pas une options pour nous. »

Les autorités qui avaient essayé de faire obstacle au dernier congre des FPC, autoriseront-elles la tenue de ce meeting ? Réponse de Samba Thaim « Pour les meetings, la loi dit qu’il faut informer l’autorité administrative. Nous l’avons fait. Nous avons amené une lettre à la préfecture. Le Hakem a refusé de la faire enregistrer au nom des FPC. Il a dit qu’il peut recevoir la lettre si elle émane de personnes qui organisent une manifestation. Il a aussi dit avoir reçu des ordres. » Les responsables des FPC sont ensuite allés à la Wilaya pour informer le wali de l’attitude du hakem. Et, « le wali a refusé de prendre le courrier l’informant du refus du Hakem de faire enregistre la demande. »

Le président des FPC a aussi dénoncé « la situation de non droit » des militants de IRA Mauritanie en détention à la prison d’Aleg. « Ils ne sont ni jugés ni relaxés » a dit Smaba Thiam. Djyby Sow de Kawtal (en liberté provisoire), Biram ould Dah Ould Abeid, président de IRA et son vice-président Brahim Ould Bilal, attendent leur procès en appel après une condamnation en première instance à deux ans de prison ferme.

Au sujet de Abderrahmane Diallo, décédé au commissariat d’El Mina 2 de Nouakchott pendant sa garde à vue, Samba Thiam a déclaré : « La Mauritanie ratifie des lois contre la torture et le lendemain des citoyens meurent en garde à vue. »
En fin au sujet des femmes de Thiambene (Trarza), le président des FPC a déclaré: « ces femmes sont libres mais le problème de la spoliation des terres de la vallée demeure. Ce problème ne peut être occulté, c’est une question aiguë, une question de fond. »

©Cridem / 28 juillet 2015





 


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