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03-08-2015

06:29

Mauritanie : Un médecin syrien victime d’une « injustice » de la part de la direction de l’hôpital de Néma

Tawary - Mr Issaoui, l’adjoint du DG du Centre Hospitalier de Néma a ordonné au médecin chargé des consultations, des échographies et des interventions chirurgicales de quitter la salle climatisée et d’aller faire les analyses d’échographie dans la salle de stockage des médicaments qui est un lieu contiguë, sale, chaud et qui dégage les odeurs des produits plastiques et des médicaments.

« Pour les consultations, vous pouvez les les faire dans la salle climatisée », un ordre de Mr Issaoui, nous apprend notre source. Ce qui a été considéré comme une injustice de la part de l’adjoint du directeur général du centre hospitalier régional de Néma.

Le jeudi 30 juillet dernier, ce médecin-chirurgien de nationalité syrienne, fait comprendre au responsable qu’il ne peut travailler dans des conditions défavorables et qu’il craint que les résultats des analyses et tests soient erronés, alors qu’il a affaire à des vies humaines. En plus, il lui a signifié que l’appareil de l’échographie ne peut pas fonctionner sous la chaleur. L’adjoint au DG, lui répond que s’il ne peut pas travailler dans cette salle, il n’a qu’à laisser, rapporte une source !

Alors que les patients avaient déjà payé leurs frais de consultations et de l’échographie, le médecin-chirurgien demande à la caisse de les rembourser. Le chef s’interpose et les invite à venir, il va les faire l’écho, en mettant l’appareil dans la salle climatisée. Ces derniers refusent en disant qu’ils préfèrent, leur médecin traitant qui est Mr Eness, un syrien, contractuel, engagé par le ministère de la santé.

Le vendredi 31 juillet, l’adjoint au chef, adresse une demande d’explication au syrien. Il lui écrit sur la demande : « Pourquoi vous n’avez pas consulté et fait des opérations, le 30 et 31 juillet ? »

Mr Eness, lui répond oralement avant d’écrire : « Vous m’avez pris la salle climatisée, où, je dois faire les consultations et les échographies des malades, en me disant de m’installer dans un lieu chaud et surtout en cette période de forte chaleur à Néma. Des échos dans un lieu chaud donneront des résultats faux ou erronés ».

« Qui veut tuer son chat l’accuse de rage » ! Selon une source bien placée au sein du CHN, l’adjoint du DG et le médecin syrien, travaillent par intermittence. Le premier travaille vingt jours par mois et le second ne fait que dix. Ce qui est injuste ! Mais pourquoi ce partage inégal? Question de primes et de pourcentages sur le nombre de consultations et d’opérations faites durant la période de travail. Et nos sources de préciser que le syrien a tout accepté par amour de son métier.

Suite à la demande d’explication, le médecin syrien risque de perdre ses primes du mois de juillet, précise une source au sein du ministère de la santé qui a été contacté par le correspondant de l’Agence Tawary d’Information qui est sur place.

Pour trouver une solution à cette injustice, le contractuel appelle au téléphone, le directeur général, qui se trouve depuis quelques jours à Nouakchott et lui explique ce qui se passe entre lui et son adjoint. Il lui dit d’aller s’excuser auprès de son chef par intérim et de d’essayer de trouver avec lui une solution à l’amiable.

En réponse à la proposition du patron, le chirurgien affirme qu’il n’a pas de problème avec personne, seulement il est empêché de faire son travail dans de bonnes conditions comme d’habitude et rien d’autre. Il faut rappeler que le médecin syrien s’est installé à Néma avec toute sa famille pour éviter les déplacements à Nouakchott.

Selon nos informations, le montant total des primes et autres gratifications frôle, les 500.000 ouguiyas. Et selon une source avertie, c’est ce qui fait courir, le directeur de l’hôpital de Néma et son adjoint qui est son ami personnel.

Il y a de cela quelques mois, un comportement du même genre a été pris à l’encontre d’un spécialiste en fonction dans le même établissement par le directeur en personne. Mais celui-ci n’a pas été si facile.

Nourddine Sidi de retour de Néma



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