Seybane Diagana - Dans un contexte de fragilisation de l’économie sociale marqué par une forte dégradation des sols d’une part et par l’augmentation des besoins alimentaires en qualité et en quantité, la FAO (Fond des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), s’est lancée avec le Centre National de Recherche et du développement agricole (CNRADA) dans un partenariat autour du projet TCP/RAB/3403 depuis 2013 en vue d’expérimenter la culture du Quinoa.

Intitulé «assistance technique pour la mise en place du Quinoa et d’appropriation/institutionnalisation de sa production en Algérie , Égypte , Irak, Iran, Liban, Mauritanie , Soudan, et Yémen», le projet , dans cette phase d’expérimentation vise à tester les différentes variétés par rapport aux conditions agro écologiques de la Mauritanie dans deux sites situés respectivement à Kaédi (Station Rindiao) : Zone de la vallée du fleuve Sénégal (Sud du pays) en système irrigué et Kankossa (Station de Kankossa) : Zone oasienne, (Centre- Est du pays) en système pluvial.

Cette démarche se fixe comme objectif d’introduire et d’évaluer les variétés les mieux adaptés ,caractérisés par un bon rendement et contenant un faible taux de saponine. C’est ainsi que 13variétés ont été ciblées en 2013-2014 auxquelles 5 autres s’y ajoutent en 2014-2015.

Avec un suivi élaboré qui requiert toute l’attention dans l’obtention d’un produit fini, le CNARADA qui est le partenaire de mise en œuvre a, par les compétences de ses chercheurs ,pu aboutir à des résultats satisfaisants qui promettent une exploitation-dans le futur- pour une large diffusion en milieu paysan.

Résultats satisfaisants

Au cours de la restitution des résultats dans les locaux du CNARADA ce 13.08.2015 devant les participants composés des coopératives féminines de Rindiaw, des techniciens du développement (SONADER et Délégation Régionale de l’agriculture) , les chercheurs du CNARADA, et autres operateurs agricoles le consultant national du projet Ba Djiby et Cheikh ould Ahmed Moctar chercheur, chef de la station et responsable des essais à Kankossa ,ont pu mettre en exergue les résultats obtenus.

Ainsi, on notera que sur les deux sites et en toute date confondue que les variétés les plus prometteuse sont les quinoa 29,21,26,18,et 31 qui répondent aux critères de rendement et de moindre toxicité si elles ne sont pas choisies comme le titica sanatamaria très connu par sa précocité. En effet avec un cycle d’au moins 100 jours, ses variétés, en fonction de la date de semis peuvent produire selon les cas en moyenne 2.28T à 3,5 T à l’hectare.

Connu par sa haute valeur nutritionnelle parce que riche en minéraux, d’oligoéléments, de vitamines et d’acides gras le Quinoa également appelé «Riz des Incas» -cultivé sur les hauts plateaux des andes d’Amérique latine- est tout aussi important dans l’alimentation animale que par ses vertus médicinales .Au cours de cet atelier de restitution les participants qui semblent conquis par les résultats obtenus ont exprimé toute leur satisfaction encouragé la FAO et son partenaire d’exécution de ne pas s’arrêter en si bon chemin.

Dans son mot de clôture Monsieur Baba Ahmed Ould Nagra Directeur Général du CNARADA, par ailleurs coordinateur national du projet s’est félicité du partenariat dynamique de la FAO et de sa structure qui pense –t-il au regard des résultats encourageant ira en se renforçant avant de rassurer les producteurs de leur volonté commune de contribuer à la diversification culturale promue par les pouvoirs publics. C’est dans le même ordre d’idées que Dr Abdallahi ,responsable du sous bureau de la FAO a exprimé au nom de son secrétaire exécutif toute leur préoccupation à accompagner et soutenir les politiques nationales de développement.

Seybane Diagana de «Gorgol Expressions»