Cridem

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24-08-2015

13:51

Urgent : L’homme à la torche, « Bouthawaya », capturé

L'Authentique - Les habitants de la localité de Hay Saken (Dar Naim) n’en revenaient pas. Ils se sont réveillés ce lundi avec une joie indescriptible, informés qu’ils étaient de la capture de l’homme à la torche communément appelé « Bou Thawaye ». Ce délinquant troublait la tranquillité du quartier depuis des mois malgré les patrouilles de la Gendarmerie. Son crime : abuser des femmes mariées.

Très subtil, il n’agissait qu’à l’aube, s’introduisant dans les demeures après que le chef de logis se soit rendu à la mosquée pour la première prière du jour. Ces derniers temps, les méfaits de Bouthawaya s’étaient tellement multipliés que la panique s’était instaurée dans le quartier, obligeant certains hommes à rester chez eux, gardant le lit jusqu’au lever du soleil.

Malgré plusieurs plaintes déposées au Commissariat et à la Gendarmerie, et malgré les guet-apens qui lui étaient posés, l’homme continuait à sévir. C’est finalement, en début de semaine qu’il fut mis hors d’état de nuire, grâce au courage d’un couple : c’était dans la nuit du dimanche à lundi, au moment de l’appel du muezzin.

Le père de famille qui avait entrevu une ombre rôder près de sa demeure, murmura à sa femme, qui se trouvait dans la cour de la maison, de faire semblant de dormir. Persuadé de disposer en ce moment d’une « proie », à portée de mai, « Boutha waya » ne se posa pas de question.

Il entreprit de se faufiler dans le drap qui couvrait la femme et se préparait à s’allonger derrière elle. Brusquement, il reçut un coup de bâton sur la tête du père de famille, qui parvint à le maîtriser. L’aide ne tarda pas à se constituer des voisins qui se dirigeaient à la mosquée.

Ligoté, l’homme à la torche qui n’était habillé que d’un caleçon, se rendait. Il demandait la clémence des hommes qui commençaient à se faire justice. Heureusement pour lui, l’imam de la mosquée était sur place, qui demanda de joindre la Brigade de la Gendarmerie la plus proche.

Les appels maintes fois renouvelés au 116, de 5 H du matin à 8 heures, pour prendre langue avec cette Brigade resteront vains. Il a fallu attendre bien après 8 Heures pour voir le standard de la brigade 116 décrocher.

C’était trop tard, puisque quelques instants auparavant, la foule avait conduit Bouthawaya au commissariat de police, à la grande joie des femmes qui se sentaient enfin délivrées ; mais aussi à la grande satisfaction des hommes qui pouvaient dorénavant se rendre à la mosquée sereinement.

Cheikh Oumar NDiaye



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