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01-09-2015

22:30

Droits de l’homme: Formation des survivantes de l’esclavage

Sneiba Kowri - SOS Esclaves a organisé entre le 7 août et le 15 août 2015 dans ses bureaux régionaux d’Atar et de Néma deux sessions de formations au profit de femmes sortantes de l’esclavage et de femmes mentors, membres des réseaux implantés depuis un an dans ces deux villes.

Au cours de la formation, les vingt deux participantes à chaque atelier ont suivi pendant trois jours des communications sur les concepts du genre, des notions des droits humains et écouté des témoignages émouvants d’anciennes esclaves dont certaines ont passé deux à trois décennies dans l’enfer de l’esclavage et ses souffrances.

Sur la base de ces histoires d’une vie particulièrement semée d’embûches, les femmes mentors de SOS Esclaves échangent avec les victimes sur les modalités et les voies qu’elles trouvent les plus opportunes afin qu’elles puissent s’intégrer à une vie normale de femmes complètement libérées des affres et des incommodités de leur ancien statut d’esclaves sans droits, sans devoirs ni occupations que de vaquer machinalement aux services de maîtres généralement sans foi qui les faisait subir toutes les souffrances possibles et imaginables sur la base des violations des droits les plus élémentaires de la personne humaine.

Pour une durée de trois ans, le projet des sortantes de l’esclavage mis en œuvre par SOS Esclaves intervient dans les wilayas de l’Adrar et du Hodh Chargui pour permettre aux anciennes esclaves de redevenir des personnes ordinaires et de vivre dignement. Un réseau de soixante membres a déjà été mis sur place.

Une dizaine de femmes mentors ont été formées pour accompagner ces femmes à travers leur sensibilisation sur leurs droits, assistance juridique (plainte, constitution de dossiers judiciaires, obtention des papiers d’état civil), formation sur le tas à s’intégrer économiquement et socialement.

Le projet aide aussi les femmes survivantes à travers de petites allocations à mener de petites activités génératrices de revenus en attendant que les agences et institutions publiques qui disposent de plus de moyens leur viennent en aide.

Jusqu’aux environs de janvier 2017, date de la fin du projet qui est financé par l’Agence d’Affectation spéciale des Nations Unies pour l’éradication des violences à l’égard des femmes. Ce projet prévoit encore des sessions de formation au profit de ces femmes et de leurs assistantes (les femmes mentors et autres membres du réseau) sont prévues.



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