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21-09-2015

12:30

Les Nouakchottois gagnés par une fièvre indéterminée

Mauritanies1 - Depuis la fin du mois d’Août et durant toute la première quinzaine de Septembre, les Nouakchottois vivent une épidémie sans précédent. Toutes les structures sanitaires, les services d’urgence des différents hôpitaux de la place sont pris d’assaut par les populations de tous les âges.

Les longues files de patients dans les pharmacies, à la recherche des palliatifs, démontrent de l’ampleur de l’épidémie en ce début de fin d’hivernage. Caractérisée par une très forte élévation de la température (atteignant 40 degrés), des douleurs lombaires, des maux de genoux frisant de ne pouvoir tenir la victime sur ses pieds et de maux de tête indescriptibles émaillés de vomissements, cette fièvre reste dangereuse à plus d’un titre.

Un médecin de la place, ayant requis l’anonymat, victime de cette fièvre, ayant épuisé toutes connaissances dans le traitement des fièvres et sans succès, s’est volontairement mis en quarantaine pendant plus de huit jours. « Mes douleurs étaient telles que j’avais pensé à la fièvre d’Ebola» a-t-il noté.

Selon un autre technicien supérieur de santé joint à l’hôpital cheikh Zayed, « la fièvre qui bat son plein à Nouakchott, est, au stade où nous sommes, indéterminée et reste inconnue de nos services, ajoutant des prélèvements sanguins auraient été envoyés à l’Institut Pasteur de Dakar afin de déterminer la maladie.

D’aucuns d’ailleurs auraient indiqué qu’il s’agirait de la fièvre de la dingue qui sévissait en Afrique centrale et équatoriale, encore inconnue dans les zones sahélo-sahariennes.

Le virus de la fièvre de la dingue, aurait-il mué et se serait-il adapté aux conditions désertiques !

En attendant de déterminer la vraie nature de cette maladie, l’épidémie continue de faire ses ravages parmi les populations nouakchottoises meurtries par la canicule hivernale, les puanteurs des mares d’eau noircies par le pourrissement d’ordures ainsi que des nuées de moustiques empêchant tout sommeil le soir.



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