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24-10-2015

06:29

Nouh Azaoui : Le Mâalem aux doigts de fée

DuneVoices - « La transmission des savoirs techniques et esthétiques et la confection des bijoux targuis est notre noble métier artisanal. Elle est le savoir-faire millénaire des Inaden (Mâalims). » Explique avec une fierté, Nouh Azaoui, notre génie Mâalem.

Assis à même le sol dans sa propre boutique, et entouré par ses prestigieux outils artisanaux, un marteau, une massue, une petite enclume enfoncée dans le sol, des tenailles et un chalumeau alimenté par une bonbonne de gaz pour chauffer et forger le fer, Nouh Azaoui, ce talentueux artisan forgeron, avec un incroyable dextérité, dira que : « la confection des bijoux targuis est une tradition séculaire bien gardée par les Mâalims, c’est une fierté à nous en particulier ainsi qu’à toute l’Algérie. »

Avant de préciser : « on confectionne les bijoux targuis tels que des Tissghine (bagues), Tizabatine (boucles d’oreilles), Tihoukaouine, soit des bracelets, le Takoba, épée, la Khomeïssa (colliers), Tinalkamine, un bijou en argent de forme triangulaire, Tijibawin, soit un bijou en argent de forme demi-circulaire que les femmes targuies mettent sur la coiffure ».

On citera également, Ihebjène, qui est une parure de bracelet, Guattara, une parure aussi de colliers ainsi que l’Assarou wan Afer. Tandis que les femmes artisanes, Tinaden, confectionnent tous les produits artisanaux en cuir, notamment ceux de la tante, tels que : Ighatimen (ou Temba), soit des sandales, Timetredjin (ou Akhraytabèn), soit des porte-clefs, Tamenalt, une ceinture que les hommes mettent dans leurs pantalons (Akerbaï). Citant aussi, Abelbor, Tasghalt, Tiraouet et Teghalaft.

Selon notre interlocuteur : « La mise en marché des produits artisanaux constitue un problème majeur dans cette lointaine localité de l’extrême sud, qui mérite de faire l’objet de rencontres et surtout d'ateliers d'experts en vue d'apporter une solution idoine à notre épineux problème, surtout lorsqu’on sait que la 1re édition de la foire artisanale de Bordj Omar Driss date de Juin 2014 ! »

Certains suggèrent que la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) développe des intermédiaires commerciaux pour permettre aux artisans de se concentrer sur la production plutôt que de chercher eux -mêmes les marchés, car les difficultés de commercialisation sont essentiellement dues à la méconnaissance du système du marché par ces artisans, malgré la finesse et la splendeur de leurs produits qui fait preuve de créativité.

Bordj Omar Driss
est, en effet, une région à vocation touristique par excellence. Elle renferme de très beaux sites, monuments historiques, gravures et peintures rupestres, qui témoignent de la richesse de la civilisation du Tassili.

La valorisation du secteur de tourisme par le ministère de l'Aménagement du territoire, du tourisme et de l'artisanat, au titre du Schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT), permettra de construire l’identité touristique de cette région, riche en potentialités sous-exploités, voire méconnues du public algérien et contribuera à drainer des foules de touristes à ce marché potentiel à valoriser…



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