Cridem

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31-10-2015

06:29

Enlèvement de jeunes filles : Où sont passées les sirènes de la gendarmerie

Le Rénovateur Quotidien - La mort atroce de Penda Sogué il y a bientôt trois ans avait poussé les autorités à renforcer la sécurité dans la ville de Nouakchott. La gendarmerie avait été mise en première ligne dans la surveillance et la sécurisation de zones dites des crimes.

Chaque soir à la tombée de la nuit un défilé de sirènes longe la grande avenue qui mène aux PK et à Arafat, deux Moughataas tristement réputées par le nombre de crimes qui y sont enregistrés au quotidien. Les habitants de ces quartiers avaient retrouvé l’espoir pendant une année.

En dépit de ce renforcement de la couverture sécuritaire, des crimes sont commis tous les jours sous les regards impuissants des populations sans défense. Mais depuis que les ex-hommes du Général à la retraite Ndiaga ont levé le dispositif sécuritaire, la peur règne de plus belle dans les zones périphériques. Récemment deux jeunes filles ont été enlevées par des inconnus.

L’une est retrouvée morte, l’autre dans un état lamentable, dans la Moughataa de Riyad. La manière avec laquelle elles ont été enlevées montre qu’il s’agit du même groupe dont les auteurs sont toujours dans la nature. Le mode opératoire consiste à endormir les victimes avec des produits dont la composition chimique est inconnue encore et qui ont pour effets immédiats de faire perdre la conscience.

La lutte contre ces bandes de criminels qui sèment la peur dans la capitale est loin d’être gagnée par nos forces de sécurité dont la présence est de venue plus discrète ces derniers mois.

C’est l’occasion pour des gangs armées de manchettes et autres objets d’agression d’opérer en toute impunité sans rencontrer la moindre patrouille policière. De jour comme de nuit les enlèvements sont monnaie courants.

Les jeunes filles qui attendent un taxi au bord du goudron ou des adolescentes marchant seules constituent les cibles privilégiées de ces voyous roulant à bord de voitures sans immatriculations et aux vitres fumées.

Quand une victime tombe dans le piège de ces jeunes délinquants, elles n’ont plus la possibilité de demander secours. Ni les cris de détresse, ni les tentatives vaines d’utiliser le téléphone ne permettent de délivrer les « otages » des mains de leurs ravisseurs.

Derrière des vitres noires la victime vit seule son destin et ses où chances de survivre sont réduites. Les bandits trouvent les moyens de faire disparaître les traces des crimes en écrasant le téléphone de la victime et jetant le corps inanimé dans des endroits situés loin de la zone du forfait.

Il est temps qu’une police spéciale soit formée et investie d’une mission de traquer les criminels soit déployée dans toute la ville afin de faire fasse à ce phénomène grave.



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