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03-11-2015

21:15

Evènement : Le Festival Cultures Métisses de Nouakchott, une 3e édition fidèle à son esprit [Vidéo & PhotoReportage]

Le Festival Cultures Métisses, initié par Lamine Kane, fondateur de Nouakchott Music Action (NMA), une pépinière pour former de futurs chanteurs et musiciens, a vécu sa troisième édition du 28 au 31 Octobre, à Nouakchott.

L’évènement a d’abord été précédé, du 26 au 29 Octobre, d’une résidence de création musicale qui a réuni, à la Salle de Spectacles de l’Institut Français de Mauritanie (IFM), le groupe français Trio Calame, Aiche Mint Abba, Mariem Diaw dite Tifa, le percussionniste du groupe Walfadjiri, Cheikhou Ba, ou encore le joueur de tidinit, Jeich Ould Baadou.

Une démarche bien à la mode en Mauritanie mais qui vise notamment à instaurer des échanges artistiques mais surtout à encourager la mixité, une des raisons d’être du Festival Cultures Métisses.

Ouvert vendredi 30 Octobre, l’évènement, qui peine toujours à faire le poids, a réuni des centaines de spectateurs venus découvrir les artistes au programme. Parmi les formations musicales à l’affiche, il y’avait Trio Calame (France), Fama Mbaye et le Djaloudi Yéla (Mauritanie), Harmattan (Mauritanie) et Taf'lheust de Tombouctou (Mali).

Depuis l’occupation jihadiste dans le nord du Mali, les membres du groupe ont fui  la guerre pour s’installer dans le camp de Mbéra, à plus de 1.000 km de Nouakchott, à l’est de la Mauritanie. Depuis 2012, les membres de Taf'lheust partent de festival en festival pour faire l’écho de leur situation de réfugiés.

"C’est un drame de vivre le statut de réfugié et nous le vivons difficilement. Nous avons dû fuir la guerre. Mais, nous continuons à croire qu’un jour la paix va revenir sur le nord du Mali, que le problème sera un vieux souvenir", explique Hama Awaïssoune, leader vocal de Taf'lheust, un groupe créé en 2008 et qui mène aujourd’hui une carrière musicale sans tambour ni trompette, parallèlement à leur vie de réfugié, d’exilé.

D’ailleurs, leur nouvelle vie a été  une source d'inspiration de l’une de leurs chansons dans laquelle, le groupe appelle au retour de la paix au Mali, notamment dans le nord du pays en proie aujourd’hui à des affrontements impliquant des miliciens du Gatia, un groupe favorable au pouvoir central de Bamako et des hommes de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).

Soirée de clôture

Après une première soirée marquée par une plongée dans la musique touareg, la sympathique collaboration musicale entre Trio Calame, Tifa et Aiche Mint Abba, les déchainements de Fama Mbaye qui a dévoilé à l’occasion sa nouvelle chanson dédiée aux "Mourabitounes", la troisième édition du Festival Cultures Métisses poursuivait sur la même lancée, au terrain de basket-ball de l’ancienne maison des jeunes de Nouakchott, avec Ndèye Coumba Dia et Amath Kâ.

A part ça, il n’y a pas eu un grand bouleversement dans le programme. Veyrouz Mint Seymali, la fille de Dimi Mint Abba, qui était annoncée pourtant dans le programme, n’était pas à l’affiche, du vendredi soir, pour la clôture de la troisième édition du Festival Cultures Métisses.

A l’arrivée, l’esprit de l'évènement, celui de promouvoir la diversité culturelle et le brassage des musiques et des peuples, était bien là. Une option qui a besoin aujourd’hui de faire tache d’huile.

Par Babacar Baye NDIAYE

©Cridem / 02 Novembre 2015





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