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07-11-2015

04:18

B’il a dit… : Année de l’Education, Une Rengaine usée

RMI Biladi - Selon des informations dignes de foi, le pouvoir s’apprêterait à déclarer encore l’année 2016 comme ‘’Année de l’Education nationale’’. Pourtant, tous les responsables de l’Education, de haut en bas et de bas en haut, exagèrent les résultats obtenus pendant l’année 2015, première année dédiée à l’Education nationale.

A la télévision nationale, à la Radio publique et sur les antennes et écrans de certains médias privés, ces responsables ne se lassent pas d’expliquer, à l’occasion de l’ouverture de l’année scolaire en cours, qu’il n’y a plus aucun problème dans ce secteur qui marcherait à merveille et qui fonctionnerait à temps plein… les élèves, les étudiants et leurs parents seraient très contents ; les maîtres, les profs et le personnel d’encadrement seraient également hyper motivés et enthousiastes…

D’une baguette magique, la situation de l’Education se serait radicalement métamorphosée… Il suffisait tout simplement que le président le désire. Sous nos cieux et chez ceux qui ont la chance de ressembler à nous, c‘est-à-dire les pays maudits, les souhaits des chefs se transforment automatiquement en réalisations dès qu’ils sont annoncés.

C’est bête, mais c’est la règle qui ne souffre d’aucune exception. Avant d’aborder la nouvelle année de l’Education, il serait judicieux de revenir sur le bilan ‘’exaltant’’ de l’année 2015 qui est chanté à tous les coins de rue par le ministre de l’Education, un nègre de service, apprécié au sein d’une certaine opinion hassanophone parce qu’il parle leur langue.

Qu’est-ce qu’a donc apporté cette année dédiée à l’opposition ? Pour ses initiateurs, cette année a été très bénéfique pour le système éducatif qui est désormais, officiellement, mis sur les rails. En dehors du cercle très officiel, déjà réduit, peu de monde croit à ce diagnostic prêt à porter et qui est commun à tous les départements du gouvernement : Agriculture, Elevage, Santé, Pêche…

D’ailleurs cette année, déclarée pompeusement, ‘’année de l’Education’’, a connu la fuite des épreuves de physique Chimie au Baccalauréat, série D. Au lieu de faire le bon diagnostic et prendre les mesures qui s’imposent, les responsables de l’Education ont présenté la reconnaissance officielle du scandale et la reprise de l’examen de physique comme une grande prouesse de leur part.

Aucun responsable du département n’a été sanctionné et la vie de l’Education a continué son chemin, à son rythme et avec les mêmes hommes, comme si de rien n’était. Aujourd’hui, ils donnent l’impression que tout a été oublié… Là, ils se trompent lourdement. Les peuples possèdent des mémoires d’éléphant qui finiront par se manifester tel un torrent capable de balayer tout sur son passage.

Autre prouesse réalisée au cours de l’année de l’Education : le coup de poing du ministère qui a fermé les écoles privées qui dispensent les programmes français et qui n’appliquent pas le calendrier scolaire mauritanien par rapport à leurs vacances.

Après presque un mois sans cours, le ministère est revenu sur sa décision en accordant à ces établissements l’autorisation de continuer sur leur rythme et leur option pour les élèves déjà lancés sur cette voie, mais leur interdit de les appliquer à leurs nouveaux élèves.

Les succès de ne s’arrête pas à ce bilan. Tout dernièrement, le ministre a pondu une circulaire qui impose aux enseignants et au personnel d’encadrement des établissements scolaires de s’habiller désormais ‘’correctement’’.

Entendez par là que toutes les tenues, à part le boubou, sont autorisées dans les écoles. Une décision qui doit vraiment bien plaire aux vendeurs de fripouille qui, en plus du personnel de l’administration publique, sont rassurés d’avoir une nouvelle clientèle. Certes pauvre, mais beaucoup plus nombreuse.

Au même moment où il prenait cette décision, le département de l’Education a décidé de se faire respecter en mettant fin à la ‘’pagaille’’ qui faisait de lui un ‘’simple’’ passage pour tous les passants. Pour cela, la porte ouest de sa cours a été supprimée. Il n’y aura plus désormais qu’une seule et unique porte d’accès au département : celle de l’est. N’est-ce pas là de grandes décisions conformes au statut de cette grande année.

Mais cette fameuse année de l’Education, quoi qu’une décision presque divine parce qu’elle émane du guide trop éclairé, n’a pas été suffisante. Ce qui a justifié la déclaration d’une autre année de l’Education.

Le malheur est que les années ne sont pas suffisantes pour soigner le mal qui ronge notre système éducatif… Il faudrait plutôt compter en siècle, tant la situation de ce secteur est désastreuse.

B‘...

Aziz continue de vendre et… D’acheter

Le ministre des Finances est un jeune homme, brillant, éloquent et qui maitrise bien ses dossiers. Mais c’est aussi un démagogue qui n’a pas froid aux yeux quand il s’agit de défendre son maitre.

Pendant l’épisode de la vente controversée des écoles publiques, Ecole Marché et Ecole Justice, il n’a pas eu froid aux yeux pour présenter l’affaire comme étant un grand succès financier. Et donner l’impression de jouer franc jeu.

Surtout que les ventes précédentes du domaine public, sport favori du système Aziz, se sont déroulées presque en catimini. Pour parer à cela, le département des Finances a annoncé que les lots vendus ont apporté plus de deux milliards ouguiya au trésor public et que l’une des trois écoles proposées pour la vente n’a pas trouvé d’acquéreur ‘’convaincant’’.

Même si la vente ‘’généralisée’’ du domaine de l’Etat ne plait à personne, la dernière en date, celle des écoles, provoque pas mal de commentaires d’indignation au sein de l’opinion. Particulièrement chez ceux qui savent vendre et acheter et possèdent par conséquent des données sur le domaine foncier qui leur permettent de faire des comparaisons et de tirer des conclusions.

Pour ne pas dire : ‘’tirer l’affaire au clair’’… Ceux-ci disent dans ce qu’ils disent que le chiffre de deux milliards et poussière est tout simplement trompeur. C‘est-à-dire qu’il ne représente pas le prix réel des dits terrains qu’ils évaluent à trois ou quatre dizaines de milliards ouguiya.

On parle, à ce propos, d’une petite villa voisine de l’école marché et qui est construite sur un terrain dont la superficie représente le sixième de celui de l’école et qui vient d’être par un privé à un autre pour la somme d’un milliard ouguiya.

Apparemment, la baisse des prix des terrains des écoles s’explique par l’identité de l’acheteur réel. Quelqu’un à qui on ne peut rien refuser. Ce même ‘’quelqu’un’’ auquel on avait déjà cédé d’autres lots publics et on cédera certainement de nouveaux domaines publics comme par exemple le siège du CFPP qui sera mis en vente prochainement pour le fallacieux motif qu’il se trouve dans une zone impropre à la dispensation du savoir.

B‘...



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