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12-11-2015

20:30

Social/Maxam-Mauritanie: Accusations explosives !

Mauriweb - Trois jeunes mauritaniens ont été congédiés par la société qui sous-traite l’explosif au profit de la société aurifère Tasiast, apprend-on mardi de source de l’un de ces travailleurs. Selon Ely Cheikh Ould Ely Ould Houmoud qui rapporte cette affaire, une connivence inouie entre le nouveau directeur de Maxam-Mauritanie, Andrew Foster, et le directeur de la mine Tasiast, Ahmed Ould Hamadi est à l’origine de ses déboires.

Tout remonterait au lundi 9 novembre lorsque Andrew Foster décide de le licencier, sans autre forme de procès. Andrew Foster de nationalité sud-africaine lui reprocherait la présence parmi ces équipements d’un téléphone portable qui serait interdit sur le site.

Très tôt donc ce lundi, vers 5 heures du matin, Foster informe le jeune mauritanien de son licenciement après avoir commis un traducteur pour expliquer à Ely Cheikh de quoi il retournait. Selon, Ely Cheikh, le responsable de Maxam-Mauritanie lui enjoint de monter en voiture pour récupérer ses bagages sur le camp.

Mais Ely Cheikh exige que Foster lui notifie cette décision de licenciement qu’il juge abusif auprès de l’inspecteur de travail. Au prétexte de satisfaire la demande du jeune mauritanien, Foster l’embarque et l’emmène directement au camp où il l’aurait forcé aux biceps de descendre déchiquetant sa chemine et l’insultant copieusement.

Face à l’attitude du directeur Ely Cheikh s’en remet à la gendarmerie et vers 7 heures du matin il porte plainte contre le responsable de Maxam-Mauritanie pour l’avoir violenté. Ely Cheikh dit avoir toujours soupçonné Andrew Foster de hautin à la limite du racisme: « il refusait qu’on prenne une douche dans la salle de bain qu’il utilisait. Il m’avait déjà sermonné pour ça. Mais je pensais que cette page était tournée» maugrée-t-il.

Le poste de gendarmerie sur place convoque alors le responsable de Maxam-Mauritanie, selon ses dires. Il est presque 9 heures du matin quand il est entendu par les gendarmes. Un début d’enquête semble prendre forme. Mais il est vite rejoint par le directeur de la mine Tasiast, Ahmed Ould Hamadi.

Ce dernier s’enferme dans une minuscule chambrette avec l’officier de permanence et très vite les choses s’arrangent pour Andrew Foster qui peut regagner son poste de travail. Ely Cheikh dit avoir été frustré par la tournure des événements. «Comment ceux vers qui je me suis tourné pour faire respecter la loi, se montrent si désinvoltes quelques minutes plus tard ».

Mais ce ne serait que le début de sa déception quand il s’entend dire par le commandant de brigade, depuis Bénichab , à travers un échange radio, «qu’il ne peut produire la preuve » de mauvais traitement et que «l’affaire était close». Pour lui, en fait, l’enquête n’a jamais été poussée plus loin du fait de l’immixtion de Ahmed Ould Hamadi qui n’aurait pas eu beaucoup de mal à convaincre les gendarmes de « classer sans suite » l’affaire.

Mais les choses s’aggravent parce les employés de Maxam-Mauritanie se solidarisent avec leur collègue Ely Cheikh et décident d’un débrayage pour trouver une explication plausible au licenciement de leur collègue, qui devait briguer en leur nom le poste de délégué CGTM du personnel.

Selon les mêmes déclarations, là également sur le site de Maxam-Mauritanie, Ahmed Ould Hamadi se met en lumière et aurait menacé les grévistes de licenciement. Mais que diable allait-il faire dans cette galère se demandent les employés de Maxam-Mauritanie?

Qu’est-ce qui fait courir le directeur de la mine Tasiat? Quel intérêt a-t-il dans cette affaire? Des liens sont échafaudés pour dire que ses agissements ne seraient pas gratuits. Une autre manière pour parler d’un trafic d’influence contre des avantages certains. Des accusations à goût de souffre pour le directeur de la mine de Tasiast.

Pour certains d’entre eux comme Ely Cheikh, outre le fait que Ould Hamadi n’est en rien concerné par leur société sous-traitante, il n’avait aucun droit de les menacer de limogeage et sur leur site de travail.

Deux parmi eux Saleh Ould Mohamed Ali et Malcik Ould Chedad s’insurgeront contre l’intrusion de Ahmed Ould Hamadi. Ils plieront bagage en solidarité avec Ely Cheikh humilié et abandonné à son sort à l’entrée de la mine après avoir été dépouillé de ses badges.

On lui refusera même un moyen de transport, soutient-il, alors qu’il avait été recruté il y a plus d’une année à Nouakchott. Ely Cheikh marchera une dizaine de kilomètre jusqu’à ce qu’un automobiliste le voyant fatigué lui offre à boire et l’embarque pour le déposer sur la voie Nouadhibou-Nouakchott afin de moyen de transport vers la capitale.



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