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03-12-2015

16:00

La Mauritanie, cet Etat esclavagiste au milieu de l’Afrique que les Africains n’osent pas dénoncer

Actusen - Sachez qu’il faut toujours défendre les faibles contre les puissants. Le rôle d’un honnête homme est de combattre les injustices. Et plus ce combat est difficile, plus il vaut d’être mené. Annie Jay

Au 21eme siècle un état situé en Afrique de l’ouest entre l’océan Atlantique et le désert du Sahara , la Mauritanie continue de pratiquer l’esclavage sur ses propres populations noires en toute impunité comme si cela ne constituait pas une violation de sa propre constitution , ou pire un crime contre l’humanité.

Et pourtant l’esclavage a été officiellement aboli en Mauritanie depuis 1981 et criminalisée en 2007. Mais à ce jour cette loi n’est pas appliquée et tous les présidents qui se sont succédé à la tête de cet état ont nié l’existence même de l’esclavage en Mauritanie.

De Mokhtar Ould Daddah à Mohamed Ould Abdel Aziz en passant par Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya , Ely Ould Mohamed Vall ou Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi dernièrement aucun d’eux n’a osé s’opposer à cette pratique ancestrale qui selon certains Mauritaniens est un droit.

Les enfants nés du viol de leurs mères par les maîtres sont automatiquement des esclaves destinés à servir ces mêmes maîtres qui la plupart du temps sont leur propres pères.

Sur une population d’environ 3,5 millions d’habitants il y’aurait entre 150.000 et 300.000 esclaves soit le taux le pus élevé d’esclaves au monde . Ces noirs plus communément appelés ” Haratin ” n’ont le plus souvent pas droit à l’éducation.

Ils sont affectés depuis un bas âge à tous les travaux domestiques tandis que les jeunes filles et les femmes en dehors des tâches ménagères sont très souvent les objets sexuels de leurs maîtres qui ne se privent d’aucun vice ou fantasme à leur égard . Beaucoup pensent qu’ils ont un droit de vie ou de mort sur ses esclaves.

La discrimination contre les noirs Mauritaniens est telle qu’en toute impunité pour célébrer les 30 ans de l’accession à l’indépendance de la Mauritanie 28 soldats noirs furent pendus haut et court à Inal les 27 et 28 Novembre 1990 par le régime De Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya. A part le fait d’être de race noire rien n’était reproché à ses soldats.

Ils furent choisi au hasard parmi les gens en prison pour divers délits . On leur attacha des numéros allant de 1 à 28 avant de les pendre sans aucune autre forme de procès . Aujourd’hui ils reposent toujours dans ce village situé à 500 Km de la capitale Nouakchott.

En d’autres cieux ce meurtre collectif serait appelé tout simplement un génocide . Malgré les témoignages des survivants et des familles des militaires exécutés l’état Mauritanien refuse de reconnaître ce crime et de présenter des excuses.

Mais à l’abri des regards et dans l’indifférence des états Africains en particulier et du monde en général des ONG , organisations et personnes en Mauritanie essaient tant bien que mal de se dresser pour combattre ce fléau d’un autre temps . Parmi eux l’IRA ” Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste de Biram Dah Abeid.

Cet homme de 50 ans est né près de Rosso de parents esclaves . Son père fut libéré mais sa mère demeura esclave malgré tous ses efforts pour la faire libérer . Il tenta de racheter la liberté de sa mère mais en vain car il n’était pas financièrement apte à le faire .

En Mauritanie les noirs sont appelés ” Haratin ” un terme péjoratif pour les identifier .

Depuis quelques années des marches Pacifiques contre l’esclavage se tiennent de plus en plus partout en Mauritanie mais les répressions policières sont sans retenue .

Biram Dah Abeid à Genève à la tribune sur les droits de l’homme et la démocratie pour dénoncer l’esclavage en Mauritanie et le traitement des noirs en citoyens de deuxième classe .

Biram Dah Abeid un avocat qui lors des dernières élections présidentielles est arrivé en seconde position derrière le président actuel Mohamed Ould Abdel Aziz est depuis novembre 2014 incarcéré dans les geôles Mauritaniennes pour avoir manifesté avec 16 autres activistes de l’IRA contre la relaxe d’un homme qui avait violé une esclave âgée seulement de 15 ans .

Le 15 janvier 2015 Biram Dah Abeid est condamné à 2 ans de prison ferme avec 2 autres activistes membres de l’IRA Brahim Bilal et Djiby Sow . Actuellement Biram Dah Abeid est malade et l’état Mauritanien refuse de le libérer pour qu’il se soigne , un calvaire qui dure depuis presque 2 ans .

Anges d’Afrique tire l’alarme et condamne fermement l’état Mauritanien pour cet emprisonnement honteux . Nous nous insurgeons aussi contre le silence complice et coupable des dirigeants Africains qui font le tour des télés et médias occidentaux pour dénoncer partout le terrorisme alors qu’ils ont un état terroriste dans leur arrière cour qu’ils n’osent pas pointer du doigt .

Anges d’Afrique appelle tous ceux qui sont épris de justice à fermement condamner l’état Mauritanien à travers les médias et les réseaux sociaux . #jesoutiensbiram#nonalesclavage#rejoignezlesanges

Mohamed Touré
Fondateur/Président Anges d’Afrique
E-mail angels4africa@yahoo.com
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Twitter Angels 4 Africa@angesdafrique











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