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13-12-2015

16:45

L'Aude en aide aux pompiers de la RIM

La Dépêche - À l'issue d'un périple d'une dizaine de jours, des bénévoles des associations SAABA et APSI ont remis, le 4 décembre, aux pompiers de la protection civile mauritanienne, quatre véhicules de secours réformés par le SDIS de l'Aude.

Sous le vaste hangar de la caserne du quartier Tevrah- Zeina de Nouakchott (1) stationne une flotte hétéroclite de camions de pompiers. Un véritable bric-à-brac de matériels chinois, allemands, japonais, américains et français, incompatibles entre eux, mais que les pompiers mauritaniens considèrent comme de vrais bijoux.

Depuis vendredi, les soldats du feu de la capitale de la République islamique de Mauritanie (RIM) disposent de quatre nouveaux engins de secours : une ambulance, un véhicule et un fourgon tout-terrain, et surtout un camion incendie, le premier du genre dans tout le pays. Quatre engins qui appartenaient, il y a peu encore, au Service départemental d'incendie et de secours de l'Aude (SDIS).

Parti de Sète le mardi 17 novembre, le convoi a pris la direction du Maroc, avant d'arriver au port de Tanger, 48 heures plus tard, et d'affronter de «menus» problèmes avec la douane locale. C'est finalement le jeudi midi, avec 24 heures de retard sur le road book initial, que les neuf chauffeurs ont mis le cap au Sud, en direction de la frontière mauritanienne, située à près de 3 000 km du port marocain.

Après un ultime bivouac au milieu du Sahara occidental, l'équipage audois pensait toucher au but dès le 17 novembre en fin de journée. C'était sans compter sur une dernière et imprévisible (quoique) tracasserie administrative au poste frontière du Peka 55 de Nouadhibou. 4 km en 33 heures

Entre le passage des deux limites territoriales, coupées par un no man's land large de quatre petits kilomètres où l'on ne trouve aucune route, les membres des associations SAABA (Solidarité amitié Aude Burkina Association) et APSI (Aude pompiers solidarité internationale) patienteront 33 heures avant de voir le dernier document douanier estampillé d'un sceau salvateur. Il ne restait alors qu'à franchir, de nuit, les 500 derniers kilomètres séparant la capitale économique à la capitale de la Mauritanie.

Le 4 décembre, le lieutenant-colonel Alain Gouze, le capitaine José Labrid, le lieutenant Roland Gérard et le jeune sapeur volontaire Clément Téna ont donc remis les clés des véhicules au directeur de la protection civile mauritanienne, Ahmed Ould Eleyouta. Il y a près de deux ans, les deux associations audoises avaient remis à ces mêmes pompiers trois véhicules.

(1) Cette caserne a été construite en 2010 dans le cadre d'une coopération bilatérale entre la République islamique de Mauritanie et la Principauté de Monaco pour un montant de 170 000 €.

B.H.
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