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10-01-2016

19:00

Les casques bleus congolais virés de la Minusca

Ouest-France - La rumeur courait depuis novembre.
L'Onu a décidé de se passer du contingent de Casques bleus congolais (RDC) opérant au sein de sa mission en Centrafrique (Minusca). Ce bataillon de 807 soldats et 118 policiers est jugé insuffisamment performant en matière éthique, opérationnelle et matérielle.

Ces troupes "ne répondent que partiellement aux exigences de l'Onu en matière d'équipement, de contrôle du recrutement et de niveau de préparation au combat", a expliqué un porte-parole onuien qui a indiqué que le contingent "ne sera pas remplacé" par une unité congolaise. Le pays qui doit fournir de nouvelles troupes n’a pas été officiellement annoncé mais le nom de la Mauritanie circule.

Trop tardif. Déjà menacé par l'Onu, le régime congolais avait tenté de remettre, mollement, de l'ordre dans son contingent dont des soldats sont accusés de viols, vols et racket.

Kinshasa avait aussi signé avec la société française SGF pour une remise à niveau de son matériel (voir mon post du 26 décembre ici).

Mais l'effort congolais intervient trop tard. Et les Casques bleus de RDC sont donc "remerciés".

Pour l'exemple? Les exactions commises par des Casques bleus sont trop récurrentes pour que l'Onu n'adopte pas une posture intransigeante.

En outre, à la mi-décembre, un groupe d'experts indépendants avait dénoncé un "échec flagrant" de l'Onu dans la gestion des accusations de viol d'enfants par des soldats français et africains en RCA.

Le renvoi des Congolais est un coup de semonce et il constitue surtout un avertissement aux pays contributeurs qui doivent s'assurer que leurs soldats sont irréprochables et prendre des mesures décisives en cas d'exactions présumées.



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