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25-01-2016

09:11

Agresseurs à tous vents

L'Authentique - La ville de Nouakchott vit une situation particulière ces dernières semaines. En effet, partout, dans tous ses quartiers, les actes d’agressions se sont multipliés. Dans les centres commerciaux, ce sont les pickpockets qui font la loi, détroussant les paisibles citoyens. Ce sont surtout les sacs à mains de femmes qui sont leurs cibles privilégiées.

Mais le pire, ce sont les ruelles vides de monde. Le citoyen qui se hasarde à marcher ou à rouler en vitre dans une rue déserte s’offre aux agresseurs. Ces derniers organisés en bandes, attendent, imperturbables que leur cible s’approche t d’eux pour le prendre et l’obliger à « vider son sac ».

Dans les transports publics, le vol est déosmria cuotumier ! Méfiez-vous surtout de prendre seul un taxi vide et refusez toujours que votre taximan prenne en cors de chemin des individus suspects. Ce sont toujours ses complices. Les vols et autres agressions sont nombreux dans ces cas.

Des voleurs de plus en plus téméraires

Le vol est si répandu à Nouakchott et les voleurs si nombreux, qu’aucune portion de la capitale n’est épargnée par ces hordes dont le seul exutoire est de semer la peur et la frayeur. Vendredi, une bande de malfaiteurs est venue exécuter ses opérations sous le nez des forces de la garde nationale chargée de la sécurité de Ryadh.

Ce qui fait craindre une recrudescence du banditisme et l’expansion de l’insécurité. Une boutique, située à 50 mètres de la voiture de la Garde nationale plantée au PK 7 a été visée par les cambrioleurs alors qu’une patrouille de la garde sillonnait le carré.

C’est grâce aux voisins que l’opération a échoué.

Les voleurs ont pris la fuite, sans être arrêtés. Poursuivis, ils se seraient volatilisés. Ils étaient parvenus pourtant à briser les cadenas qui protégeaient l’un des portails de la boutique. Le propriétaire des lieux a affirmé n’avoir rien perdu.

Il se dit étonné par le courage des voleurs qui n’ont pas hésité à s’attaquer à une boutique située à quelques petits mètres des gardes et dans un des lieux les plus éclairés de la Moughataa. Il faut dire que depuis un mois, Nouakchott est sous l’emprise de bandes de voleurs et de cambrioleurs de jour en jour plus agressives et plus téméraires.

C’est ce qui aurait certainement poussé la Direction de la Sûreté à mettre à la disposition des citoyens des numéros verts pour alerter les forces de l’ordre en cas de mouvements suspects. A Rosso, des bandes de voleurs sont parvenus à dévaliser une pharmacie au cœur de la ville, en utilisant des techniques de plus en plus sophistiquées.

Après les forfaits commis en général par des voleurs solitaires ou en bandes désorganisées, on découvre à présent des organisations de plus en plus structurés, des gangs spécialisés et blindés contre la peur. Ce qui augure d’une insécurité galopante qui risque de n’épargner aucune portion de ce territoire.

Mendiante et voleuse

Du temps de sa jeunesse alors que Nouakchott ressemblait encore à une capitale, pleine de vie et de vitalité, Aïcha était une femme de paix, correcte et silencieuse.. Aujourd’hui, elle traîne deux enfants dans les rues de Nouakchott, tendant la main aux passants.

Parfois, elle n’hésite pas à forcer des portes, comme ce fut le cas l’autre jour, quand elle dévalisa une maison la Socogim. Elle avait bien joué son cou de mendiante éplorée. Debout sur le palier de porte, elle avait crié "Sadga ! Sadga ! ". S’étant rendu compte que la demeure était vide, elle s’introduit dans la maison et se servit royalement, prenant avec elle des voiles.

Malheureusement, elle attirera l’attention du boutiquier qui l’a voyant sortir de la maison précipitamment et la tête en toupille, l’interpella. Les voisins s’y mirent qui décidaient de la conduire au commissariat. Là, les policiers fouillèrent son sac et tombèrent sur des articles qui n’avaient rien à voir avec son statut.

La famille dévalisée avisée se précipita à la police et découvrit avec surprise son cambrioleur. Les voiles lui furent restitués et la bonne mendiante – accompagnée de ses deux enfants- devait attendre que la police décide de son sort.

Ahmed. B



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