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29-01-2016

06:29

VIDÉO. "Mijo wopata", le dernier vidéo-clip de Diam Min Tekky qui fustige la situation actuelle du pays

Culturim - Leur léthargie avait poussé à penser que le Collectif de rap, Diam Min Tekky, a mis en veilleuse son engagement qui a fait le nid de son succès. Et pourtant, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts dans leur pays.

A part quelques apparitions ça et là dans quelques villes européennes et une chanson intitulée "Presi yettu call ma" (2015) critiquant le pouvoir de Ould Abdel Aziz, "Awoune Shebabak"(2013) ou encore "Yeweende" (2014) qui ont sonné comme une vaine tentative de remonter sur la pente, rien de curieux qui puisse en valoir le détour. Et cela a duré presque quatre ans.

Le 22 janvier dernier, Diam Min Tekky a publié sur Youtube "Mijo wopata", leur premier vidéo-clip depuis "Komin Sekbé" qui date de 2010. La chanson "Mijo wopata" surfe sur le politiquement incorrect, de quoi susciter des commentaires chez les fans."Bon courage, le combat n’est pas encore fini", "Accrochez-vous, ça ira inchallah, on est avec vous" ou encore "Vous avez tout dit".

"Cette chanson est un cri du cœur pour dénoncer la situation que vit la Mauritanie et cela depuis des lustres", explique Diam Min Tekky résigné que rien n’ait changé au pays pour ne pas dénoncer l’oppression, l'injustice, la pauvreté, l’impunité, l’esclavage, comme l’illustrent ces mots très puissants : "La Mauritanie est pire que la Syrie/Il faut s’attendre à pire que ça".

Aux autres qui s’interrogent sur le Collectif de rap, Mar Ba, l’un des membres rassure : "On est là, on travaille, on fait notre musique, on essaie d'avancer dans la vie. Trop de projets aussi". Dans cette perspective, le Collectif compte réunir la diaspora mauritanienne à Bruxelles pour "parler des problèmes sociaux du pays aussi bien aux niveaux politiques économiques mais aussi culturels", souligne Mar Ba.

En parallèle, Diam Min Tekky travaille sur la sortie très attendue de son 3e album, après cinq ans de silence radio.

Par Babacar Baye NDIAYE

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