Cridem

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10-03-2016

11:53

"Femmes muselées", l’exposition de l’artiste peintre Amy Sow pour marquer la journée des femmes [PhotoReportage]

L’artiste peintre mauritanienne Amy Sow a poussé mardi un cri du cœur sur la situation des femmes en affirmant que le monde n'a plus le droit de fermer les yeux comme si de rien n’était, lors la Journée internationale des droits des femmes qu’elle a marqué par une exposition, à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), intitulée "femmes muselées".

Je chante, je crie, je défends, je dénonce, je peins les maux de notre société aveuglée par la haine, le racisme, la féodalité, le tribalisme et l'égoïsme qui gagnent du terrain, je dis stop aux vicieux de cette ère où nous femmes du monde soufrons de mépris, de non liberté d'expression, la violence et le viol devenus une monnaie courante, a lancé Amy Sow devant un parterre de femmes et d’hommes qui l’ont acclamé, à la fin de son discours.

Chaque jour quand on ouvre les yeux sur le monde, on se dit : qu'on a de l'espoir de vivre et de lutter contre ces pratiques immondes, a-t-elle dit, en marquant son discours par des déclarations de Euclide (mathématicien de la Grèce antique) et du docteur congolais, Denis Mukwegué, communément appelé " le réparateur des femmes" pour célébrer la femme.

C’est une journée particulière pour toutes les dames. Je vois aussi qu’il y’a beaucoup d’hommes présents à cette exposition, cela veut dire que l’on est vraiment dans la complémentarité, la diversité et j’en suis vraiment touché, lançait à l’assistance le directeur délégué de l’institut français de Mauritanie (ifM), Stéphane Blanchon, quelques minutes plutôt.

L’exposition a réuni des femmes qui se sont illustrées dans le domaine de l’égalité, la politique, de la justice et de la démocratie, à l’image d’Aminétou Mint El moctar, Kadiata Malick Diallo ou encore Marième Daddah.

"Museler quelqu’un, c’est l’empêcher de parler, on martyrise quelque part en bâillonnant la femme, donc qu’on empêche de parler. Ici, certainement, en Mauritanie, les femmes ont encore beaucoup de choses à gagner. Il y’a des femmes africaines qui sont plus malheureuses que les mauritaniennes. Néanmoins, il y’a du chemin à parcourir, il n’y a pas de doute là-dessus. La place de la femme dans la société telle qu’elle soit est inéluctable. Elle a du chemin à parcourir et elle l’a bien parcouru. Aujourd’hui, les femmes sont confrontés à la modernité, c’est très brutal mais j’ai confiance en elle", déclare Marième Daddah, président de la Fondation Moktar Ould Daddah.

"Femmes muselées", une exposition d’Amy Sow, du 08 au 19 Mars, à découvrir à l’Institut Français de Mauritanie (IFM).

Par Babacar Baye NDIAYE
©Cridem 2016



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