Cridem

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16-03-2016

18:00

VIDÉO. Ziza enflamme l’ifM : prestation endiablée, discours militant et messages forts [PhotoReportage]

Le chanteur Ziza a enflammé samedi soir le parvis de l’Institut Français de Mauritanie (ifM), un concert qui a rassemblé plusieurs spectateurs venus écouter un avant goût de son second album intitulé "it's time for revolution" dont la sortie serait prévue entre avril et juin prochain.

"Merci d’être là ce soir pour assister à ce concert, je vous remercie tous, ce soir, on est là pour un show, nous ne sommes pas là pour dormir, nous sommes là pour un show. Est-ce que vous êtes prêts pour ça", lance Ziza à l’adresse du public, avant d’interpréter "it's time for revolution".

Lors de ce concert, ceux qui pillent les ressources du pays, ceux qui détournent les deniers publics ou qui les dilapident en ont pris pour leur grade : "Il n’y a pas pire que voler l’argent du peuple. L’argent du contribuable mauritanien est volé chaque jour. Nous avons des dirigeants qui volent tout le temps notre argent. Et pourtant cet argent n’est pas pour eux", balance-t-il, toujours fidèle à son discours accablant et militant.

"Un gouvernement qui vend les écoles. Un Etat qui ment à son peuple. Un gouvernement qui vend l’Ecole de Police. Un Etat qui n’est pas juste envers ses citoyens. Qu’est-ce que vous y pensez ?"

Après un lever de rideau avec "Remerciements", il enchaine d’autres titres de son premier album, Andou, tels que "Almoudel", "Rise your hands hight" ou encore "Baye Niass". Il joue aussi quelques titres de son futur album : "Man ndorou koum"(on ne veut pas de vous), "Femmes", "It's time for revolution"…Dans ce futur album, Ziza s’érige en défenseur des femmes et des enfants. D’ailleurs, lors de ce concert, il en a donné un avant-goût.

"Protégeons nos enfants. Ce sont eux qui sont l’avenir de la Mauritanie, mettons-les à l’école, surveillons-les. Ce sont eux qui vont grandir demain et changer le monde, l’Afrique. On dénonce aussi ceux qui violent les enfants, ceux qui les frappent, ceux qui les exploitent", lâche Ziza.

Durant presque une heure de spectacle, Ziza a déchargé des kilowatts d’énergie sur la scène, sans montrer, comme à l’accoutumée le moindre signe de lassitude, le public le lui a aussi bien rendu à son tour. "Je suis très fier de vous. Vous êtes là, en posant sa main sur son cœur", lance-t-il au public dont quelques uns s’aventuraient sans y parvenir à imiter ses fameux pas de danse.

Fervent défenseur du vivre-ensemble, Ziza s’est dit ce soir-là être aussi fier de réunir des spectateurs européens et mauritaniens de divers univers. "Mon pays a peur de l’unité, car c’est l’unique solution qui mène à la réalité. Oulofs, Poulars, Soninkés, Bambaras et Maures, on est destinés à vivre ensemble. On doit dépasser les couleurs. Nous sommes juste des humains. On a le même sang qui coule dans nos veines. Il n’y a pas de différence", dit-il avant de clôturer son concert par "Le temps qu’on cultivait" qu’il chantera avec Monza.

"Franchement, le concert était hyper bien. Cela me fait plaisir de remonter sur scène avec le premier lauréat du concours Assalamalekoum Découvertes. Je suis heureux de voir qu’il a beaucoup évolué. C’était un plaisir, le public était au rendez-vous aussi. C’était un moment de nostalgie qui revenait lorsque je suis monté sur la scène. J’espère que son album va être à la hauteur de son discours qu’on lui connait, que l’album aura une qualité musicale. Il a ce talent, c’est quelqu’un qu’il faut soutenir. C’est un artiste, une bête de scène", confie Monza.

Ce soir-là, c’est un autre Ziza qui a triomphé sur le parvis de l’institut français de Mauritanie (ifM).

Par Babacar Baye NDIAYE

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