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12-04-2016

03:39

VIDÉO. Abda, Tifa, Venvouna...et d’autres sur la même scène pour un concert qui prône le dialogue interculturel [PhotoReportage]

Hip Hop, musique traditionnelle, graffiti…ont marqué durant deux jours la première édition du Festival interculturel pour la jeunesse.

Sous la houlette du ministère mauritanien de la jeunesse et des sports, qui pilote le Projet prévention des conflits et le dialogue interculturel soutenu par l’Union Européenne (UE), une quarantaine de chanteurs et de musiciens ont répondu présent, dimanche 3 et lundi 4 avril, à ce grand rassemblement musical qui prône le dialogue interculturel.

En ouverture de ce festival interculturel pour la jeunesse, le Secrétaire Général du Ministère de la Jeunesse et des Sports, Mohamed ould Abdallahi Salem ould Ahmedoua magnifie ce festival qui "unit nos différentes cultures", "qui promeut et valorise les talents et potentialités de notre jeunesse dans sa diversité".

"Au niveau du Ministère de la Jeunesse et des Sports, je peux vous assurer que c’est cette vision et cette approche d’une Mauritanie multiculturelle qui est et sera toujours à la base de l’ensemble de nos actions envers la jeunesse", réitère Mohamed ould Abdallahi Salem ould Ahmedoua.

Deux jours durant, au terrain de basket de l’ancienne maison des jeunes de Nouakchott, des artistes se sont succédé sur la scène pour des concerts pleins de convivialité, sous le regard des organisateurs fiers d’avoir réussi leur pari.

"Nous avons voulu impliquer toute la jeunesse de Nouakchott dans toutes ses cultures, sa diversité. Nous avons voulu qu’elle s’exprime, qu’elle montre ses talents dans l’union, dans la diversité. Nous avons appelé ça : festival interculturel de la jeunesse. Pourquoi ? Parce que toutes les cultures se sont manifestées ici, durant deux jours. Nous avons à la fois du hip hop, de la musique traditionnelle mais aussi de l’art avec le graffiti qui ont marqué ce festival avec des expressions vraiment importantes sur le terrorisme, la radicalisation et la prévention des conflits", explique Yacoub Ahmed SALEM, directeur artistique du Festival interculturel pour jeunesse.

Du rappeur ABDA MC, en passant par Tiffa, Venvouna Mint Boba Jidou, Coumba Salla ou encore Habobé Bassal…Au total, 16 prestations ont été assurées par les artistes qui ont chanté en faveur de l’unité et de la fraternité en Mauritanie.

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Interview avec Yacoub Ahmed SALEM

M.SALEM est l’assistant technique du Projet prévention des conflits et le dialogue interculturel. Il est également directeur artistique du festival interculturel de la jeunesse qui s’est déroulé à Nouakchott du 03 au 04 Avril 2016.

Y’a-t-il un contexte qui a justifié l’organisation de ce festival ?

Il est remarqué comme dans beaucoup de composantes de la société mauritanienne et de la jeunesse aussi cette fracture, ce manque de communication et nous voulons justement pallier à cela, revenir sur l’ancien temps, où les jeunes se rencontrent, échangent en dépit de leur diversité culturelle, de leur appartenance géographique et communautaire. Ceci est très important. C’est vrai qu’il y’a une fracture, une frustration, un manque de communication et ce festival répond à ce problème ?

Est-ce que cette union sacrée de la jeunesse et des artistes peut constituer un déclic ?

La culture, c’est le seul élément qui peut unir. Les arts et la culture sont des éléments universels. Tous les jeunes s’y reconnaissent, se retrouvent dans la musique, dans les arts, dépasser les frustrations ethniques, tribales et politiques. Nous répondons à une division créée dans les esprits des politiciens. La jeunesse, on l’a vu dans ce festival, est unie et unique.

Quel est votre état d’esprit lorsque vous voyez un public nombreux et divers communier autour de la musique?

C’est exactement l’objectif du projet, réussir à mettre en contact les jeunes. Nous avons aussi réussi au travers des ateliers à faire ce que l’on appelle l’interculturalité au niveau des jeunes. On ne peut pas imaginer ce que ça fait de voir un jeune Poular saluer un jeune Maure, un jeune Maure s’adonner à parler poular, idem pour les poulars, les wolofs et les soninké. Tous les jeunes ont communiqué. On a voulu lors de ces ateliers que tous les jeunes s’assoient les uns à côté des autres, et de pas rester diviser comme on le remarque dans les rues, les collèges, les lycées. Ceci n’est pas vraiment l’image de notre vraie culture diverse et unique.

Par Babacar Baye NDIAYE

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