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04-05-2016

18:16

Mauritanie: le président veut supprimer le Sénat

RFI - Lors d'un meeting à Néma, dans le sud-ouest du pays, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé qu'il voulait supprimer le Sénat. La question devrait être au centre d'un dialogue prochain avec l'opposition, et devrait faire ensuite l'objet d'un référendum constitutionnel. C'est la troisième fois cette année que la question de la réforme du Sénat fait débat dans le pays.

Le Sénat serait devenu un obstacle au processus législatif en Mauritanie. Mohamed Ould Abdel Aziz l'accuse d'alourdir les procédures. A la place, il propose de former des conseils régionaux qui veilleront au développement économique et social des territoires.

La question de la réforme du Sénat n'est pas nouvelle en Mauritanie. Les 58 membres de la Chambre Haute ont dépassé depuis longtemps la durée de leur mandat. Les dernières élections sénatoriales ont eu lieu il y a 6 ans, alors que la loi prévoit le renouvellement d'un tiers des sièges tous les deux ans.

En janvier dernier, un projet de loi, déposé par le gouvernement, prévoyait un retour à la normale d'ici 2022 grâce à des renouvellements partiels. Projet de loi retoqué un mois plus tard par le Conseil constitutionnel.

Cette fois-ci le sort du Sénat sera discuté, selon le président, lors d'un dialogue national prévu dans trois ou quatre semaines. C'est le temps qu'a l'opposition pour décider de sa participation.

Mais la tenue d'un dialogue politique véritablement inclusif semble peu probable : les discussions entre le gouvernement et l'opposition sont dans l'impasse depuis 2008.



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