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28-05-2016

07:54

L’UA célébrée au Centre Culturel Mauritanien à Dakar [PhotoReportage]

Ambassade de Mauritanie/Sénégal - L’ambassade de Mauritanie à Dakar a organisé une conférence à l’occasion du 53ème anniversaire de l’Union Africaine, ce mercredi 25 mai 2016, en collaboration avec le groupe des ambassadeurs Africains.

Cette manifestation s’est déroulée au centre culturel Mauritanien à Dakar. Le thème de la conférence portait sur : Les Droits de l’Homme dans le continent.

« Droits de l’Homme et Droits des Femmes »

Dans son allocution, Son excellence Monsieur Cheikhna Nenni Moulaye Zeïne ambassadeur de Mauritanie à Dakar, dira : « Je suis à la fois ravi et honoré de vous accueillir dans les locaux du Centre Culturel Mauritanien à Dakar pour commémorer le 53ème anniversaire de la création de L’organisation de l’Unité Africaine devenue Union Africaine ».

Il s’est appesanti sur la longue marche de la lutte pour les droits de l’homme, en Afrique. Il a rappelé le rôle éminent joué par son Excellence Mohamed Ould Abdel Aziz lors de sa présidence de l’UA en 2014. « Elle a été marquée par d’intenses activités diplomatiques, notamment soutenant la promotion des Droits de l’Homme en Afrique. » Aussi, les Droits des femmes connaissent des progrès appréciables, en Mauritanie, concernant « l’accès aux femmes à des postes électifs « 30% des élus locaux et 19% des députés… Je note à cet égard aussi que le tiers du gouvernement actuel est constitué de femmes ».

Droits de l’Homme en Afrique : odyssée et défis

Le Pr. Demba Sy, agrégé en droit , Directeur du laboratoire d’Etudes juridiques et politiques à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop a présenté un exposé clair, très riche mais aussi critique sur la situation des droits de l’homme en Afrique.

Il a insisté sur le parcours qui singularise la lutte pour le respect des droits de l’homme en Afrique à travers les instruments juridiques comme la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la charte africaine des droits et du bien-être des enfants, le protocole de Maputo et les autres instruments juridiques qui ont puissamment contribué à la promotion et la défense des droits de l’Homme, en Afrique.

Le travail abattu par la commission africaine des droits de l’homme et des Peuples, basée à Banjul est à saluer, il permet d’affronter les problèmes liés aux violations des droits de l’homme et de chercher des solutions idoines à l’échelle du continent. Les droits de l’Homme constituent le socle de la démocratie, l’État de droit et le développement. Il subsiste des défis pour le respect des Droits de l’Homme en Afrique. Le grand problème est celui de l’application des textes, des conventions et des instruments juridiques. D’autres réalités, non négligeables, entravent le respect des droits de l’homme, dans un continent confronté aux conflits armés, à la pauvreté et au sous-développement.

Discussions

Dans son intervention, Son Excellence Monsieur Jean Koé Ntonga ambassadeur du Cameroun à Dakar et vice doyen des ambassadeurs Africains a souligné l’importance du développement des infrastructures, la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance et surtout l’application stricte des lois, pour favoriser la culture des droits de l’Homme, tous les droits et non seulement les droits politiques.

Pour l’ambassadrice du Burkina Faso à Dakar, les droits des femmes traînent encore, en Afrique. Il y a certes des avancées, mais force est de constater que les facteurs socio-culturels qui confinent les status sociaux dans un prisme, doivent changer, pour libérer la femme. L’ambassadrice du Zimbabwe à Dakar a mis l’accent sur l’importance de l’éducation, pour accélérer le respect des droits de l’Homme en Afrique.

Positions


Abdoulaye Makhtar Diop Sergine Ndakaru (autorité traditionnelle lébou de Dakar), député et ancien ministre a plaidé pour la prise en compte des Droits de l’Homme dans les programmes politiques au niveau des États. Pour Baylo Ba, jeune Guinéen, représentant des jeunesses panafricanistes, les dirigeants africains doivent mettre en avant les jeunes, pour concrétiser les droits.

La jeunesse constitue le fer de lance de toute lutte, pour les droits de l’homme. Elle doit se mobiliser. On doit l’écouter, l’encadrer, l’éduquer. Le général Mansour Seck, ancien chef des forces armées du Sénégal a salué l’initiative du centre culturel Mauritanien, pour discuter des questions qui touchent tous les domaines de la vie, et tout le monde doit se sentir concerné, pour mieux lutter contre les violations des droits de la personne.

Fatimata Sy de l’USE (ong Sénégalaise) n’a pas manqué de souligner le rôle des ONG, pour l’éducation des droits de spécifiques des femmes, notamment dans le cadre du renforcement de leurs capacités et leur insertion. Breika Mbareck de la société civile mauritanienne a remercié les initiateurs de cette conférence. Il a affirmé que la lutte pour le respect des droits de l’Homme se fait sur le long terme, même l’éradication de l’esclavage demande un engagement ferme des États, la société civile et des organisations internationales.

Le Directeur du Centre Mauritanien et conseiller de l’ambassade de Mauritanie à Dakar, Sidi Mohamed Meinouh, discret et efficace, n’a ménagé aucun effort, avec son équipe, pour la réussite de cette conférence.

Candidature

A la fin de la conférence, Son Excellence Cheikhna Nenni Moulaye Zeine ambassadeur de Mauritanie à Dakar a fait part de la candidature de Dr. Fatimetou Mohamed Saleck, de nationalité mauritanienne au poste de commissaire de l’Union Africaine en charge des Ressources humaines, des Sciences et Technologies de l’Union Africaine.

Joseph Matadi



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