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02-06-2016

19:00

Fistules obstétricales en Mauritanie : Ban-Ki-Moon se désole

L'Authentique - A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale, célébrée le 23 mai 2016, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban-Ki-Moon, de New York, évoque la visite qu’il a effectuée à l’hôpital national de Nouakchott, se désolant de constater que « cette affection continue de sévir dans notre monde ».

« Durant la visite que j’ai effectuée récemment en Mauritanie, j’ai eu l’occasion de me rendre dans un hôpital de Nouakchott, au chevet de patientes souffrant d’une fistule obstétricale ; le courage et la capacité de résistance de ces femmes m’ont touché et impressionné.

Je suis profondément peiné de constater que cette affection, qu’il est possible de prévenir et de traiter, continue de sévir dans notre monde et de toucher surtout les plus pauvres et les plus marginalisées des femmes et des filles ».
C’est en ces termes, que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban-Ki-Moon, a évoqué, à partir de New York, son bref passage à Nouakchott le 5 mai dernier.

Selon lui, la persistance de la fistule obstétricale dans certains pays et dans certaines régions est l’indicateur d’un piètre accès à des services de santé maternelle de qualité. Pour remédier à cette situation, il préconise de renforcer les systèmes de santé et de s’attaquer à des problèmes plus vastes touchant au développement et aux droits fondamentaux, tels que la pauvreté, l’inégalité des sexes, la précocité du mariage et de la maternité, ainsi que l’absence d’éducation, dont pâtissent les femmes et les filles.

Ban-Ki-Moon rappelle que tous ces enjeux ont été pris en compte dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 que les dirigeants de la planète ont adopté à l’unanimité en septembre 2015. Selon lui, les objectifs 1, 3, 5 et 10 visant respectivement à éliminer la pauvreté, à permettre à tous de vivre en bonne santé, à parvenir à l’égalité des sexes et à réduire les inégalités devraient grandement contribuer à la prévention et à l’élimination de la fistule obstétricale.

Il considère cependant que des avancées considérables ont été accomplies ces dernières années en matière de santé maternelle et néonatale.

Depuis que le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et ses partenaires ont lancé en 2003 la campagne pour éliminer les fistules, il constate que plus de 70.000 femmes et filles ont bénéficié d’un traitement réparateur, mais que 2 millions d’autres femmes continuent de souffrir de cette affection dont 50.000 à 100.000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année. A ce rythme, dira-t-il en substance, la plupart mourront sans avoir jamais reçu de traitement, une situation déchirante et inacceptable, selon lui.

Ban-Ki-Moon estime que la fistule peut être éradiquée, dans la mesure où elle a été éliminée dans la quasi majorité des pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire.

« Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale, dit-il, je lance un appel pour que nous fassions disparaître cette affection en l’espace d’une génération.

En associant l’élan créé par les objectifs de développement durable à une ferme volonté politique, à un redoublement des investissements et des initiatives et à l’action de défenseurs ardents et résolus, nous parviendrons à atteindre cet objectif historique et transformateur ».


C.A



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