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16-06-2016

17:30

Ingénieurs chômeurs, victimes des évènements de 89/93 et les proches de feu Zeini Ould Khalifa manifestent devant la Présidence [PhotoReportage]

Ce jeudi 16 juin, l’actualité nationale est rythmée par trois manifestations devant la présidence de la république. Trois forces à savoir les ingénieurs chômeurs, les victimes des évènements de 89/93, et les proches de feu Zeini Ould Khalifa, arraché à l’affection des siens, il y a de cela quelques jours dans une opacité totale.

Le hasard a voulu que ces trois affaires combinées coïncident avec le conseil hebdomadaire des ministres. Les trois manifestations ont mutualisé leurs moyens de lutte, pour monter en urgence une opération qui a permis de focaliser l’attention sur eux.

La junte féminine était la plus nombreuse, toutes les voitures étaient tapissées de la photo du jeune homme, les pancartes à elles seules donnaient le message sur une affaire qui n’a pas encore fini de faire parler d’elle. La masse scandait « justice ! Justice », en langue arabe.

La mère de l’infortuné est revenu sur les faits, elle dit que son fils donnait des cours à une collègue à lui souvent, elle lui téléphonait « pour sa dernière visite dans cette maison, c’est l’hôpital qui m’a prévenu, et le médecin chargé de l’autopsie m’a dit qu’a son arrivée, mon fils était au-delà de toute aide, qu’il était mort depuis au moins une heure voire plus ».

Pour la pauvre mère, un drame s’est produit et on veut faire table rase de cet état de fait. Son amie Nahla, présidente du parti Hawa, est revenue en force sur cette nébuleuse affaire, elle dit, « ne rien comprendre du fonctionnement de la justice mauritanienne, c’est l’arbitrage de l’opinion internationale que nous voulons, nous exigeons la véracité des faits…

C’est à croire que nous ne sommes pas dans un pays musulman, c’est l’arbitrage du Chef de l’Etat et de son Premier Ministre que nous voulons »,
souligne Nahla, avant de regretter certains dysfonctionnements et autre discrédit, jeté sur la justice de son pays.

Les ingénieurs au chômage qui ne s’expliquent pas le fait que dans un pays comme le leur, avec sa faible démographie, ses immenses ressources, « qu’un ingénieur puisse y chômer ». Sidy Mohamed Tar, chargé de communication et son ami Sady Traoré, parlent de plus 130 CV en hibernation dans une position de demande d’emploi. Ces jeunes cadres ont fait une véritable démonstration de force pour exiger « un meilleur cadre de vie, nous ne pouvons pas être formés à ne rien faire ».

De leur côté, les anciens réfugiés regroupés au sein du Rassemblement des Victimes des Evènements de 89/93 –REVE-, par la voix de leur président M. , a lancé un appel à ses « frères négro-mauritaniens, savoir prendre exemple sur les arabes, qui savent se mobiliser pour leurs droits ». faisait allusion à la mobilisation monstre des proches de la mère de feu Zeine Ould Khalifa.

ADN

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