Cridem

Lancer l'impression
24-08-2016

11:23

Toile de fond | Le peuple mauritanien et l’autre machette

« Aucun homme n’est assez riche, pour racheter son propre passé » Oscar Wild.
Il est des mots qui blèsent et qui sont parfois plus tranchant que la lame d’un couteau. Non pas qu’ils disent la vérité, mais sont plutôt le fruit d’une imagination chargée d’ondes négatives et trempée dans le liquide gluant du mensonge.

Surtout lorsque ces mots sont charriés par des locuteurs, qui sont entrés depuis longtemps en conflit avec la crédibilité. Ces mots, ont les retrouvent au niveau de certains internautes qui ne savent pas que la toile est un outil de communication pas une arène pour des invectives.

Dans un pays, quand des chefs peuvent se partager des privilèges et avantages, qu’aucun diplôme, ni titre ou droit, ne leur confère légitimement, s’entretenant des relations d’intérêts assumée, en fonction de la posture des uns et des autres, comment le taire ?

Quand les commandants (inspecteurs) Saleck de la 2° compagnie et Cheybany de la 4°, ordonnaient le lancement de grenades lacrymogène sur les infortunés de la gasra Bouamatou, des journalistes étaient là.

Sur un autre registre, qui a éloigné la Mauritanie de ses marques pour conduire son destin, en sachant parfaitement distinguer le bien du mal, en se socialisant dans une spiritualité assumée et accomplie ? C’est une question. Peut-on considérer, que dans l’absolu, nos guides religieux aident à sauvegarder la communauté nationale, en travaillant à rechercher son équilibre et à y faire régner la justice ? Rien n’est moins sûr. Surtout quand la plupart d’entre eux courent chaque jour derrière des prébendes soutirées à l’Etat.

Il n’y a pas pure injure faite à un peuple que de laisser (non-dit du discours), le pillage systématique et chirurgicale de ses deniers publics à la merci d’une élite. Jusque-là nos escrocs ayant presque réussi le tour de passe-passe du crime parfait avec ces preuves dissimulées.

Cela voudrait créditer la thèse du complot-auquel nous avons toujours cru- d’une partie de l’élite politique qui fait main basse en toute impunité sur les ressources de ce pays, aidée en cela par des lobbies du même acabit.

Ils s’offrent en spectacle, font monter les enchères, s’insultent, se menacent, jouent les intrépides…Et quand la nuit se drape de son voile noir, ils se retrouvent loin des regards, pour rire de leur pantalonnade.

Le peuple qu’ils ont toujours prétendu servir, sans que celui-ci soit demandeur, devient ainsi leur vache à lait et leur risée. Ce pays a toujours payé cher le manque de scrupule de certains politiciens et autres hommes du droit, à la moralité douteuse, confondant leurs poches, avec les caisses du trésor public.

Comme si cela ne suffisait pas, ces hommes et femmes devenus milliardaires (en l’espace de quelques marchés passés de gré à gré avec des masses d’argent dissimulées dans des bouteilles sous les lits de la chambre à coucher), ne supportent pas l’exigence de transparence revendiquée par le peuple souverain.

Il suffit seulement que des voix s’élèvent, pour que les « traqués » avec leurs arrogances en bandoulière, montent sur leurs grands chevaux pour « envoyer le peuple dans ses cordes », donnant ainsi honteusement raison à cette boutade de Paul Valéry, « la politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde ».

Ces « traqués » de la conscience, nourris aux OGM de l’enrichissement illicite, (ne faites pas attention à leur allure), en demande encore… en accourant telles des abeilles attirées par le pollen marron-beige, dans les jardins de la grande muette. Certains y atterrissent avec leur baluchon sans aucune gêne avec le soutien venu du clan familial. 18 généraux (fait unique en Afrique de l’Ouest) sont promus pour perpétuer un legs.

Ce soutien, ce sont leurs devanciers qui le cherchent tous tel un parapluie, pour se mettre à l’abri de futures poursuites judiciaires, quand l’heure de vérité aura sonné son glas. Pour le moment ils peuvent continuer à grignoter tels des rats le ventre de l’État. La bonne gestion des ressources humaines le peuple, la scrute depuis lors, face à ceux qui ont entrepris leur insalubrité publique en 1978.

Mais qu’ils sachent qu’il y a des démarches en vase clos qui blessent, parce que c’est l’autre machette qui tue le peuple. Un peuple face à des ouilles qui n’ont aucune notion du bien public.

ADN

©Cridem 2016...

-----



 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org