MEDD - Au cours de la journée du mercredi 16 Novembre 2017, le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Son Excellence Monsieur Amédi Camara a pris part aux travaux de l’Africa Action Summit qui s’est tenu au Palais des Congrès de Marrakech, sous la Présidence du Roi du Maroc, Sa Majesté Mohamed VI et en présence de chefs d’Etats et de Gouvernements, de ministres chefs de délégations des pays africains dont les présidents sont absents, en plus des chefs d’Etats observateurs dont la France, la Chine et l’Arabie Saoudite, du Secrétaire Général des Nations Unies et des responsables d’institutions techniques et financières.

Dans un discours adressé aux participants, le Roi a appelé les leaders africains à harmoniser leurs efforts pour mieux lutter contre les changements climatiques et pour agir plus efficacement en faveur du développement durable.

A l’issue de ce sommet tenu en marge de la COP22, la Déclaration de Marrakech annonçant l’engagement des Chefs d’Etats à consolider leurs engagements respectifs en matière de lutte contre les effets du changement climatique, pour donner davantage de cohérence à leurs stratégies et avancer ensemble, accélérer la réalisation des initiatives déjà identifiées ou lancées, en s’appuyant non seulement sur leurs ressources intrinsèques mais également en mobilisant les bailleurs de fonds, multilatéraux et bilatéraux ainsi que les acteurs non étatiques ;

à titre d’exemple, il s’agit d’initiatives visant à renforcer la résilience du Continent face aux menaces du dérèglement climatique, en particulier «l’Initiative Africaine pour l’Adaptation», l’initiative pour «l’Adaptation de l’Agriculture Africaine», connue sous l’acronyme «Triple A», le projet de la «Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel», l’initiative pour la « Sécurité, la Stabilité et la Soutenabilité », celle pour la « Résilience Rurale », ou encore celle en faveur des « Forêts dans la Région Méditerranée et au Sahel ».

Cette Déclaration souligne aussi la nécessité d’agir en faveur d’une co-émergence durable africaine, notamment « l’Initiative Africaine pour les Energies Renouvelables », celle relative à la « Conservation de l’Ecosystème du Bassin du Lac Tchad », celle pour une « Croissance Bleue », ou encore celle portant sur la réalisation d’un « Couloir Africain de l’Energie Propre » ainsi que le « Fonds Bleu pour le Bassin du Congo », encourager et faciliter la participation du secteur privé à la mobilisation de capacités et de financements supplémentaires pour relever le défi du changement climatique.

Ils ont lancé un appel à leurs partenaires stratégiques pour renforcer leur coopération dans le sens de l’ambition africaine pour un développement durable et inclusif et fournir un appui efficace et concret à la mise en œuvre de cette l’ambition, à travers notamment, l’augmentation du financement public, la facilitation de l’accès au financement climatique et son rééquilibrage en faveur de l’adaptation, le renforcement des capacités et le transfert de technologies. La deuxième activité de la journée a été consacrée à la session plénière de la COP 22.

Prenant la parole devant la COP 22 au nom de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz Président de la République, notre Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Son Excellence Monsieur Amédi Camara, a tout d’abord, saisi l’opportunité pour remercier et féliciter au nom de la République Islamique de Mauritanie, Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Gouvernement et le Peuple Marocain frère pour l’hospitalité généreuse et la parfaite organisation de cette importante rencontre.

Il a également remercié et félicité les différents acteurs impliqués dans le cadre de l’organisation de cette importante conférence mondiale, notamment Monsieur Ban ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies et Salheddine Mezouar, Ministre des Affaires Etrangères du Royaume du Maroc et Président de la COP 22.

Dans son discours, le Ministre a rappelé qu’en Mauritanie, le processus réussi de réformes économiques et démocratiques, amorcé ces dernières années sous la Présidence de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République, s’est traduit entre autres acquis, par une inscription franche dans la logique de Développement Durable à travers une approche stratégique de lutte contre la pauvreté, intégrant à la fois les dimensions sociales, économiques et environnementales.

Il a par la suite cité entre autres défis auxquels notre pays est confronté, la sécheresse, les inondations, la pollution, la désertification et l’érosion côtière qui ont comme conséquences, la dégradation des terres, l’insécurité alimentaire, l’exode rural et des flux migratoires, la perte de la diversité biologique et des habitats, etc.

Dans ce contexte, a-t-il dit, la Mauritanie s’est résolument engagée à faire face aux effets du changement climatique. Elle peut se réjouir des efforts consentis pour accompagner la dynamique multilatérale de lutte contre les effets du changement climatique à travers sa contribution nationale énoncée à l'occasion de la conférence de Paris et son ambition de réduction à hauteur de 22,3 % à l’horizon 2030.

Dans son allocution saluée par plusieurs délégations présentes et largement suivie à la COP 22, le chef de la délégation mauritanienne a également réitéré l’engagement de son pays qui est aussi celui de l'Afrique, des Pays Arabes, des PMA et du G77 et la Chine, au regard de la ratification et de la mise en œuvre de cet Accord dont l'entrée en vigueur précoce témoigne de la constance de la dynamique nait de Paris.

Au cours de cette même journée, la troisième activité a été consacrée à la signature avec ses homologues des autres pays membres du Plan d’Action de l’Eau dans l’espace 5+5. Ce Plan traduit la volonté des pays membres de l’espace 5+5 (Mauritanie, Maroc, Algérie, Libye, Tunisie, France, Portugal, Espagne, Malte et Italie) pour l’action pour une meilleure gestion de l’eau dans le contexte du changement climatique.

Nous reviendrons régulièrement sur la participation de la Mauritanie aux travaux de la COP 22.

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