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16-01-2017

13:27

Sommet Afrique-France : un lobbying maximal pour les candidats aux postes de la Commission de l’UA

Hormis le discours d’adieu de François Hollande à ses pairs africains et la venue incognito du président élu mais non encore investi de Gambie, le 27ème Sommet Afrique-France de Bamako a été surtout le lieu d’une foire aux lobbyings tous azimuts pour les candidats aux postes de la Commission de l’Union Africaine, dont les membres devront être renouvelés dans 15 jours à Addis-Abéba, au cours du prochain sommet de l’Union Africaine.

Chaque candidat était épaulé par une forte délégation officielle et une officieuse de lobbyistes qui ont harcelé au pas de charges les délégations, durant les deux jours du sommet de Bamako.

La Mauritanie était représentée par une importante délégation dirigée par son Excellence, le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz. Rappelons que notre Pays est candidat au poste prestigieux de Commissaire aux Ressources Humaines, à la Science et à la Technologie, en la personne du Docteur Fatimetou Mint Mohamed Saleck, ancienne ministre aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.

Durant son séjour, le Président de la République, n’aurait pas manqué d’évoquer cette candidature avec son frère et ami, le Président Idriss Deby Itno, président du Tchad, durant l’entretien qui les a réunis en marge du Sommet. Il aurait aussi fait de même, avec le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal.

Gageons que l’un et l’autre auraient promis de soutenir notre Pays. Les observateurs ont constaté que la délégation kenyane est venue en force avec 90 membres, chargés de « vendre » la candidature de l’actuelle ministre des Affaires étrangères, Amina Mohamed, au poste de présidente de la Commission de l’U.A, aussi bien aux délégués qu’aux médias venus en nombre à Bamako.

Le Sénégal et le Tchad, auraient également fait campagne pour leurs candidats respectifs, le Professeur Abdoulaye Bathily et l’actuel ministre des Affaires étrangères, Mahamat AlFaquih.

Tous les autres pays présentant des candidats aux postes de commissaires ont été aussi actifs les uns que les autres.

Par ailleurs, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargée des Affaires Maghrébines, Africaines et des Mauritaniens de l’Etranger, a approché quelques délégations pour requérir leurs votes en faveur de notre Pays.

Notre candidate, Dr Fatimetou Mint Mohamed Saleck, quant à elle, a rencontré plusieurs ministres présents à ce sommet et approché plusieurs Premières Dames, lors du déjeuner officiel auquel la Première Dame du Mali les avait conviées. Notons cependant, qu’il ne reste que deux semaines aux différents pays candidats, durant lesquelles ceux-ci devront mettre les bouchées doubles pour intensifier leur lobbying, officiel et officieux.

Pour ce qui concerne notre pays, en particulier, il serait judicieux, notamment dans ce sens, de mobiliser des personnalités chevronnées, rompues aux arcanes de l’U.A pour renforcer le portage de notre candidature et de donner à celle-ci une large visibilité dans les médias panafricains et internationaux, d’ici le 31 janvier.

Par Babacar Baye NDIAYE
©Cridem 2017

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