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20-01-2017

06:00

Mauritanie : dégradation du climat politico-social

Les Mauritanies - En attendant la date butoir du référendum constitutionnel en Mauritanie, le climat politico-social reste très agité. En effet, l’opposition dite significative représentée par le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) et le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) a débuté ce week- end dans la région de sebkha (sud-ouest de Nouakchott) , sa campagne de sensibilisation contre les réformes constitutionnelles adoptées lors du dialogue national organisé du 29 septembre au 20 octobre 2016.

Ainsi, la coalition dans les jours à venir compte sillonner l’ensemble du pays pour mener son combat à savoir conscientiser la masse populaire des dérives du pouvoir. La coalition accuse le gouvernement actuel d’avoir plongé le pays dans une gestion chaotique, nébuleuse et sans issue.

L’Etat devrait s’occuper de l’essentiel à savoir réduire la pauvreté, lutter contre le chômage des jeunes au lieu de s’aventurer à des problèmes de formes (suppression du Sénat, création de conseils régionaux, changement de symboles d’hymne national et de drapeaux) qui n’ont aucune utilité pour le pays.

Résoudre le problème de l’intégration mauritanienne est devenu un impératif avec le phénomène de l’esclavage qui touche 20% de la population en majorité harratines.

Parlant d’esclavage, le défenseur des droits humains, Biram Dah Abeid a fait son apparition en Mauritanie dimanche 15 janvier après une longue tournée de 8 mois qui l’a conduit en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique. Une entrée en scène houleuse puisque le chef de file du mouvement de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) est surveillé depuis son arrivé comme du lait sur le feu par la direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

En témoignent les échauffourées enregistrées lundi 16 janvier à Nouakchott -sud entre forces de l’ordre, militants et sympathisants de l’IRA qui voulaient seulement réserver un accueil chaleureux à leur leader.

Dans ce sens, l’IRA a sorti un communiqué publié mardi 17 janvier qui mentionne que les membres de l’organisation doivent redoubler de vigilance et à ne pas céder à la provocation. Les militants doivent continuer la lutte pacifiquement et rester indifférents à certaines accusations.

De l’avis de nombreux observateurs, le champ politico -social est parti pour être tendu avant le déroulement du référendum qui se profile à l’horizon.

A noter que le parlement (assemblée nationale, sénat) a tenu récemment une réunion extraordinaire pour statuer sur la date.

Ibrahima Dia



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