Cridem

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05-02-2017

07:29

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - Le violeur de R. M. coffré

Nous évoquions, dans une précédente édition, le rapt d’une jeune sahraouie, suivi de coups, séquestration et viol, par un taximan qui s’était volatilisé dans la nature, sans laisser de traces, une fois son crime perpétré. Mais le commissariat de police de Toujounine 4 s’était rapidement saisi de l’affaire...

Les enquêteurs dressaient un portrait-robot du criminel, grâce aux déclarations de la victime. Des investigations ont permis de suivre la piste d’un taximan correspondant aux traits du suspect. La police apprend que l’individu a quitté Nouakchott en hâte, le jour du crime, pour se rendre à Kiffa.

Il y a garé son véhicule et se tient caché dans une maison, au sein d’un quartier éloigné du centre-ville. On apprend, bientôt, qu’il s’appelle Sidi Ould Brahim et a des antécédents de viol. La DRS de Nouakchott-Nord demanda, alors, à celle de l’Assaba, de l’arrêter et le voilà embarqué, il y a quelques jours, par la police locale qui le transfère, illico, au commissariat de police Toujounine 4.

Au cours de son audition, il reconnaît les faits et crache le morceau : à sa prise en charge de la jeune sahraouie à Teyaret, il l’a entendue se renseigner sur divers quartiers et places de Nouakchott, comprenant, aussitôt, qu’elle était étrangère et ignorante de la cartographie de la ville. Rare occasion, pour le violeur insatiable qui commence, alors, à mûrir son funeste projet.

Il dépose ses derniers clients et n’en embarque aucun autre. Pour aller au marché Capitale, il emprunte l’axe Aziz, avant de bifurquer soudain, vers le Nord-est, du côté des périmètres maraîchers de Dar Naïm. Sa cliente finit par prendre conscience de cette étrange manœuvre et lui en fait la remarque : « Je veux éviter les embouteillages et les contrôles de police », répond-il.

Il emmène sa proie vers une cabane complètement isolée et la force à descendre, malgré ses cris et tentatives de résistance. Les voici seuls à l’intérieur, elle lui propose cent mille ouguiyas, contre sa libération immédiate.

Il feint d’en donner accord, encaisse l’argent et… ligote la pauvre femme pour abuser d’elle à plusieurs reprises, avant de l’abandonner. Au cours de la perquisition de son domicile, la police a découvert plusieurs fausses plaques d’immatriculation qu’il utilisait au cours de ses rapts.

Les meurtriers d’Ould Limam sous les verrous

Nous en parlions la semaine dernière : un abominable meurtre a été perpétré devant un établissement d’enseignement privé de Nouakchott. Youssouf Ould Limam, un jeune adolescent de quatorze ans, était poignardé, à mort, par un de ses collègues, âgé d’à peine treize ans, avec la complicité d’un ami.

Les deux jeunes hommes avaient fui à bord de leur véhicule, tandis que la malheureuse victime expirait. Mais Youssouf avait eu le temps de révéler le nom de son assassin : Mohamed Salem.

Le commissariat de police d’Arafat 2 charge sa brigade de recherches, dirigée par un certain Elbou, des investigations. Le même jour, vers vingt-deux heures, les deux fuyards sont arrêtés et embarqués au commissariat, puis transférés à celui chargé des mineurs en conflit avec la loi, de la wilaya-sud, sous les yeux d’une énorme foule de curieux.

Les parents de la victime campent devant le commissariat. Sa mère fait des déclarations à la presse, demandant que justice soit faite. « Mon fils innocent a été assassiné par une bande de criminels sans foi ni loi ! ». Bientôt déférés au Parquet, Mohamed Salem et son complice sont placés, le même jour, sous mandat de dépôt. Le premier est incarcéré au centre de détention des mineurs tandis que le second, âgé de 19 ans, a été envoyé à Dar Naïm.

R.A.S. au sud de Nouakchott

La zone sud de Nouakchott est notoirement considérée zone à haut risque où la criminalité est très élevée. El Mina, Sebkha, Basra, Neteg, Kebba Marbat, pour ne citer que ces quartiers, n’ont cessé d’enregistrer un taux très élevé de délinquance et de banditisme.

La plupart des grands gangsters de la capitale mauritanienne : Kabila, Ely Lahmar, Van Dam, les deux Abdallahi «Lekhal et le vainqueur », Pepti, Yacoub Christophe, etc. ; en sont issus. Les anciennes salles de spectacle de la zone, relayées par les centres vidéo clandestins, ont formé des dizaines d’entre eux. Au cours des années passées, on comptait, par trimestre, six meurtres à El Mina, pour, tout au plus, un seul dans le reste de la ville.

Le double assassinat de 2005 est encore dans les mémoires : un sadique y avait violé et tué une fillette de cinq ans, puis un pauvre malheureux, accidentellement témoin de l’horrible scène. Le tueur ne fut arrêté que deux ans plus tard. Certains quartiers étaient même dangereux le jour.

Mais cela a, dernièrement, changé du tout au tout. Alors qu’ils se remplissaient, quotidiennement, de dizaines de prévenus, les violons des commissariats peuvent passer deux ou trois jours sans détenu. Une source du commissariat El Mina 2 affirme que ce mois de Janvier n’a connu qu’un seul déferrement, celui d’un jeune homme, pour ivresse.

Selon notre informateur, la plupart des délinquants d’El Mina ont émigré vers Dar Naïm. Seuls les postes des marchés ont du pain sur la planche, surtout à l’approche des fêtes. A part cela, tout est curieusement calme à El Mina. « Pourvu que ça dure ! », implorent les riverains.

Mosy




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