Cridem

Lancer l'impression
11-02-2017

06:45

Sénégal/Mauritanie : Rosso, la frontière à péage « Tu ne passe pas sans payer »

Les Mauritanies - Le poste de passage Sénégalo-mauritanien de Rosso est décidément une excuse des forces de sécurités pour se remplir les poches. En effet, les deux rives du fleuve sont sujettes à une corruption ouverte, frontale, et limite agressive. Les agents des douanes, de gendarmerie et de polices deux pays se valent. Les mauritaniens dépouillent les Sénégalais et les Sénégalais déplument les mauritaniens.

Du paiement des cotisations à la mairie « Djouti » à l’établissement du papier de devise (50 euros) en passant par le contrôle douanier, de police et de gendarmerie, toutes les procédures sont indépendantes les unes des autres et chaque corps devient une institution spécialisée dans la raquette.

L’on serait tenter de s’insurger, de se révolter contre ces pratiques, mais il y’a toujours des facilitateurs « Coxeurs » pour nous en dissuader. « Ça te retardera, et de toute façon tu ne passeras pas sans payer » te disent t-il. A croire que l’arnaque et l’intimidation sont leur principal fonds de commerce de concert avec les agents corrompu aux méthodes douteuses et agressives.

Les tickets de cotisations à la commune « Djouti » coutent sur la rive sénégalaise 200 f CFA et 40 UM sur la rive mauritanienne, mais les agents municipaux ont développés des deux cotés une technique infaillible de taxation. Ils vendent 4 tickets à chaque passager au lieu d’un. De quoi remplir les caisses des mairies. Cette pratique est effectivement pratiquée sur les deux rives du fleuve.

Les douaniers vident nos sacs et réclament un droit de passage. Les policiers nous prennent à part et essayent de nous intimider par le moyen de la frayeur et les gendarmes, sur aucune base légale et en murmurant comme s’ils ne voulaient pas être entendus par des tiers nous taxent le plus souvent 2000 Um en Mauritanie et 2000 f CFA au Sénégal.

Qu’ont fait les Etats pour lutter contre ce mal silencieux ? Rien, et pire, les autorités le nient et ferment les yeux sur ces raquettes sans queues ni tête. A croire qu’elles sont complices. D’ailleurs, elles le sont.

Ces deux pays ont des histoires qui sont intimement liées, des rapports économiques et sociaux d’une très grande importance et partagent 815 Km de frontière. Ces pays frères auraient due dépassés leurs rapports actuels et faciliter ainsi la vie des populations.

Tandis que la corruption fait rage, que la raquette tue, les autorités restent silencieuses car occupés par des affaires personnelles dans l’ignorance la plus totale des souffrances du peuple.

Mais où allons-nous ?



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org