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24-02-2017

08:54

Émigration | Les autorités sénégalaises rassurent les réfugiés mauritaniens [PhotoReportage]

Les autorités sénégalaises rencontrent de nouveau les réfugiés mauritaniens de la vallée du fleuve. Une délégation conduite par le colonel Touré de la Présidence de république du Sénégal, comprenant entre autres messieurs Bienvenu Dione, de ministère de la Justice, Moussa NDione du ministère de l’intérieur et deux éléments de l’Office Africain pour le Développement et la Coopération –OFADEC-, représentants le Haut-Commissariat aux réfugiés –HCR-, c’était le 22 févier 2017 au siège de l’UNHCR à Podor.

Cette délégation venue de Dakar doit prendre langue avec tous les réfugiés mauritaniens qui longent de Saint Louis à Bakel, la berge du fleuve Sénégal depuis 27 longues années face à un hypothétique retour dont personne au niveau étatique n’en veut dans leur pays d’origine.

On est venu parler de sécurité avec les chefs de sites de ces nombreux déplacés, mais aussi proposer un traitement de faveur à des mauritaniens à l’image de la carte nationale d’identité sénégalaise, ou le retour pour ceux qui le veulent.

Les discutions vont tirer en longueur entre deux parties, car bon nombre de nationaux particulièrement ceux qui sont sous bannière du mouvement Yonnti, pensent que « le pays hôte fait trop de concessions à la Mauritanie, qui ne fait aucun effort pour être au même niveau de disposition, pour reconnaitre les enfants de sa patrie ».

Pour le cadre sénégalais du ministère de la justice, la traine du côté mauritanien se justifierait par le fait « que depuis la sortie de la Mauritanie de l’espace CEDEAO, le HCR dans ce pays relève du Maghreb, ce qui ne nous facilite pas la tâche pour un échange d’accord partie ».

Le colonel Touré du service de la présidence, fera savoir que leur démarche ne vise « qu’à restaurer la dignité des hommes », il fera savoir que le Sénégal a toujours été un Etat de droit, d’où toute la disponibilité jusqu’ici mise à la disposition des mauritaniens. C’est une réalité qui laisse indifférente la Mauritanie.

Des mauritaniens dont certains ont vu leurs cartes de réfugiés expirer depuis décembre dernier, d’autres cartes seront mises à leur disposition, « un document juridique qui a la même valeur que la carte nationale d’identité. Elle permet à son détenteur de circuler librement dans l’espace CEDEAO, sauf dans son pays d’origine.

C’est un document valant de titre de séjour, permettant la liberté de mouvement tout en leur assurant la protection conformément à la convention de 1951 ».
Après le départ de la délégation, entre eux les réfugiés mauritaniens discutaient.

Certains d’entre eux pour leur part préfèrent, « compter désormais sur le leader abolitionniste M. Birama Dah Ould Abdeid, lui au moins à quelque chose dans le ventre pour faire face, nous suivrons son pas plus ferme que jamais pour plus de justice et d’équité, nous avons vu le document sur le pèlerinage d’Inal » dira M. Sy chef de site de Dabaye MBagnick. Plusieurs réfugiés souhaiteraient le voir dans les ombreux camps qui essaiment le long du fleuve.

ADN

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