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28-03-2017

09:54

Syrie : Il n’est pas juste que les gouvernements arabes restent à l’écart (Ahmed Aboul Gheit)

Times of Israël - Le chef de la Ligue arabe a exhorté lundi en Jordanie les membres de l’organisation à déployer plus d’efforts pour résoudre le conflit en Syrie plutôt que de laisser d’autres puissances prendre en mains le destin de ce pays.

« Il n’est pas juste que les gouvernements arabes restent à l’écart de la plus grande crise que la région ait connu dans son histoire moderne », a déclaré Ahmed Aboul Gheit lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, avant le sommet annuel de l’organisation mercredi en Jordanie.

Il a demandé aux gouvernements arabes de « travailler de toutes les façons possibles pour jouer un rôle plus actif dans les crises majeures », y compris au Yémen et en Libye.

« Il n’est pas juste que ce genre de crise terrible se retrouve entre les mains de puissances internationales et régionales qui peuvent les gérer à leur guise et les contrôler selon leurs propres intérêts, a-t-il lancé. Ces conflits représentent une grave menace pour la sécurité arabe. »

La Russie et l’Iran, parrains du régime syrien, et la Turquie, qui soutient l’opposition, sont impliquées militairement en Syrie, ainsi que les Etats-Unis, et ces trois pays chapeautent actuellement un processus de négociations parallèle à celui mené par l’ONU.

L’émissaire en charge des négociations inter-syriennes sous l’égide de l’ONU, Staffan de Mistura, est arrivé lundi en Jordanie et s’est entretenu avec le secrétaire général de la Ligue arabe, selon des sources diplomatiques.

Il arrivait de Genève où se tient actuellement un cinquième round de négociations entre des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition. Les deux camps ont jusqu’ici échoué à trouver une solution à un conflit désormais entré dans sa septième année.

L’agence Petra a par ailleurs annoncé l’arrivée lundi à Amman du roi Salmane d’Arabie saoudite, dont le pays est l’un des principaux parrains de l’opposition syrienne et dirige une coalition militaire arabe contre des rebelles au Yémen.

Le gouvernement syrien n’était pas convié au sommet, l’organisation ayant suspendu la participation de la Syrie fin 2011 après la violente répression de manifestations pacifiques demandant des réformes, qui a marqué le début du conflit.

En février, Aboul Gheit avait écarté un retour proche de la Syrie au sein de l’organisation panarabe, assurant que la question ne serait soulevée que lorsqu’un « règlement politique » serait en vue pour résoudre ce conflit qui a fait plus de 320 000 morts.

AFP



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