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06-04-2017

23:30

Tidjikja : le charançon rouge éradiqué, un exemple de civisme à suivre…

Adrar-Info - En Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis qui disposent d’énormes moyens techniques, financiers et humains, le charançon rouge destructeur des palmiers continuent de faire des ravages, malgré les nombreuses mesures prises pour l’éradiquer.

A Tidjikja, grâce au dévouement des populations et l’abnégation des cadres, ce terrible fléau ravageur est à jamais éradiqué, après seulement 10 mois d’engagement solidaire entre les acteurs publics et privés.

Selon Wikipédia : « Le charançon rouge des palmiers (Rhynchophorus ferrugineus) est une espèce d’insectes coléoptères appartenant à la famille des Dryophthoridae…Il est considéré comme nuisible pour les plantations de palmiers d’Asie et de Mélanésie.

Il a atteint le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen au milieu des années 1980 (il est mentionné en Espagne en 1994) où il se propage rapidement en posant de grands problèmes de gestion. Il est identifié dans le Sud-Est de la France mi-2006″.

En 2015, cette « peste maléfique » des palmiers est signalée en Mauritanie.

Au Tagant et en Adrar qui comptent le plus grand nombre de palmiers productifs, les phœniciculteurs, et les animateurs des ONGS Oasiennes, émus et anxieux, lancèrent les premières alertes. Le gouvernement esquisse alors une stratégie de lutte contre ce fléau.

Au Tagant, un » Groupe d’Eradiction du Charançon Rouge » (GECR) est vite mis en fonction et prend à bras le corps d’affronter et vaincre cet envahisseur agressif.

En su des directives et assistance de l’administration centrale , les cadres de la région et les populations se mobilisèrent pour unir leurs efforts et intelligence aux fins de ne pas rater leur cible.

Pour assurer une attaque efficace et durable , barrer la route et éliminer définitivement les risques de propagation de cette « lèpre rampante », ils n’hésitèrent pas à collecter bénévolement quinze millions d’Ouguiyas.

Comprenant la gravité de la menace, les propriétaires des palmiers touchés par ce « virus destructeur », acceptèrent, avec bon cœur, de se priver d’une bonne partie de leur ressource de revenus.

Ainsi tous les » palmiers malades » ou non loin des « foyers contagieux » dont le nombre s’ élève à 120 palmiers, sont systématiquement abattus.

Un plan d’action est lancé consistant au recrutement ,à temps plein, de six ouvriers pendant six mois, pour assurer la prévention , l’entretien et le suivi des dispositions prises.

Ouvriers qui passent ,en revue chaque matin, toutes les palmeraies , constatant les blessures naturelles des dattiers ,délimitant les zones de palmiers sains, contaminés ou à risque et prodiguant les traitements adéquats.

Des efforts patriotiques louables que les cadres, populations , fonctionnaires et gouvernants de Tidjikja ont accomplis dans l’intérêt de leur localité et au-delà, celui de leur pays.

Ce sursaut nationaliste leur a valu et au gouvernement , les félicitations du directeur général de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) José Graziano Da Silva. http://cridem.org/C_Info.php?article=696345

Un exemple de solidarité sociale et de civisme honorable que les citoyens Mauritaniens gagneraient à cultiver et entreprendre pour contribuer rentablement au développement du pays.

Ely Salem Khayar



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