Cridem

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24-05-2017

15:16

Les populations ont soif

L'Authentique - Pendant toute la semaine dernière, plusieurs dizaines de personnes ont fait le pied de grue à Nouakchott, devant les locaux de la Direction de la SNDE mais aussi face aux bureaux du ministre de l’intérieur pour exiger le règlement de la crise de l’eau à Aïoun et dans l’ensemble du Hodh El Gharby.

Simultanément, des regroupements monstres ont été organisés sur place devant les locaux de la Wilaya et tout le long de la route de l’Espoir, maintes fois bloquée. Aïoun, Tintanne, Kiffa, Cheggar…

Les populations de l’Intérieur du pays, notamment celles qui résident le long de la route de l’Espoir se sont fait entendre la semaine passée. Il s’agissait de dénoncer le manque d’eau potable qui frappe leurs contrées et d’amener les Autorités à leur offrir au plus tôt, des réponses à leurs revendications.

Plusieurs jours durant, elles ont brandi de bidons vides aux passants et ont bloqué les routes allant jusqu’à brûler des pneus sur les lieux. Même cas de figure à Nouakchott, où se sont rendus certains de leurs représentants qui se sont retrouvés devant les locaux de la SNDE, ceux de la Direction Nationale des eaux sise au ministère de la Défense et ceux du ministère de l’Intérieur.

L’occasion pour eux d’appeler les autorités concernées à trouver une solution urgente à la situation de leurs contrées présentement confrontées à une hausse sans précédent de la température.

Il faut dire qu’aussi bien dans les villages que dans les grandes villes des Hodhs, de l’Assaba et même du Brakna, l’eau se fait de plus en plus rare. La semaine dernière, dans certains quartiers de la capitale de l’Assaba, par exemple, le prix du baril d’eau a atteint 1000 ouguiyas. Des habitants de la ville interrogés ont précisé que les robinets ne coulent plus depuis quelques temps.

Dans les villes intermédiaires comme Tintane et Chegar, les puits se sont asséchés comme les rares nappes d’eau nées des dernières pluies. Là-bas, le secours est pour le moment assuré par des voitures citernes du gouvernement qui peinent à répondre aux demandes.

M. A



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