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06-06-2017

07:30

Les résidents de la Cité police, Out !

L'Authentique - Les résidents de la mythique Cité police de Nouakchott ont été sommés de débarrasser les lieux d’ici le 30 juin 2017. A cette date, des bulldozers devaient raser l’espace.

Cette fois, c’est bien la belle ! Maintes fois priés de restituer à l’État leurs logements administratifs, les résidents de la cité police de Nouakchott ont été définitivement mis en demeure de débarrasser le plancher. Cette fois, l’ordre provient de la DGSN qui l’a articulé à travers une note de service qu’elle a destiné directement à la cinquantaine de policiers dont les familles occupent les lieux.

A l’instar des résidents des ilots « H » et « D » situés entre le marché de la Capitale et le marché « de Charbon », les familles déguerpies recevront chacune une enveloppe de 1,5 million d’ouguiyas comme prime d’accompagnement à la réinstallation et un terrain dans un quartier périphérique de Nouakchott.

Il faut dire que la Cité police composée d’une trentaine de logements de deux pièces chacun, sur un espace de 1000 m2 environ, a été construite pendant les années de l’indépendance, et d’emblée destinée aux officiers de police, le cas échéant, aux officiers des différents corps de l’armée nationale.

Au fil des ans, les sous officiers de police et les agents, qui y avaient été admis par la suite, ont fini par le monopoliser. En 2010, l’État mauritanien décide de ne plus prendre en charge le logement de ses fonctionnaires.

Et depuis, des indemnités de logement sont versées aux agents du public variant entre 15.000 à 25.000 ouguiyas par mois. Depuis, les résidents de la cité police profitent doublement de leur situation, en percevant des indemnités de logement tout en occupant des logements administratifs. Lesquels en forte détérioration, car n’ayant jamais été réhabilités, menaceraient de s’effondrer d’un jour à l’autre.

En les sommant de restituer lesdits logements, le gouvernement voudrait ainsi mettre fin à cette situation. A l’occasion, trouver des fonds au Trésor public, par le vente de l’espace cible.

Il faut remarquer que le site qui avait été choisi à l’époque pour sa proximité avec les ministères publics, s’avérera plus tard stratégique, puisque se retrouvant en plein centre-ville, à quelques encablures de la Présidence de la République, à moins d’une trentaine de mètres de la BMCI et de la tour de 18 étages de la SNIM, la plus grande tour du pays et à quelques mètres des ilots « A » dont l’espace est destiné à accueillir le plus grand centre des affaires de la capitale.

Tout compte fait, le pouvoir de Ould Abdel Aziz est en train de récupérer le centre ville de Nouakchott.

D’abord ce fut l’espace des Blocs rouges de la capitale, puis, le gigantesque terrain appartenant à la famille Sidi El Moctar N’Diaye sis au grand marché de la capitale, ensuite les ilots « B » et « H » puis l’école Marché et ensuite l’escadron d’escorte et de sécurité de la Gendarmerie, et enfin la cité police. A très court terme sont visés les ilots « A ». Ce sera peu avant la cité de la BMD.

A.B




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