Cridem

Lancer l'impression
07-06-2017

06:30

Cimetières de Nouakchott : Deux poids, deux mesures

L'Authentique - Les deux principaux cimetières de Nouakchott ne sont pas considérés à la même enseigne par la Communauté urbaine de Nouakchott, principale responsable de leur gestion ! Le constat est des populations de la capitale qui ont recommencé à fréquenter les lieux à l’occasion du mois béni du Ramadan.

En fait, même dans la gestion des morts, l’Autorité n’observe pas d’équité. Alors que les cimetières du Ksar sont objet d’une attention particulière et restent particulièrement destinés à « la classe de gens bien nés », les morts n’y étant enterrés qu’avec une Autorisation spéciale délivrée à leurs familles par la Mairie du Ksar, les cimetières de Ryadh sont laissés à eux-mêmes, ouverts à tous vents.

Ici, au PK 7, le désordre est total : alors que les dunes de sable et les arbres sauvages ne cessent pas d’envahir l’espace, le mur de clôture a cédé dans bien d’endroits permettant aux ânes et surtout aux chiens d’accéder aux lieux à tout moment.

L’énergie solaire qui y avait été installée par le président sortant de la CUN, comme les chambres de toilettes mortuaires, les espaces de recueillement et surtout le système de gestion limitant les visites aux morts aux jours de repos ou aux jours fériés, ont disparu laissant libre cours à l’anarchie et au laisser-aller.

Laissé à son propre sort, le site profite dorénavant à quelques croquemorts qui se font de l’argent en commercialisant des pierres tombales, ou en indiquant aux visiteurs, les quelques rares espaces libres pour l’ensevelissement des morts.

J.S



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org