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20-06-2017

13:39

Le Ministre de l’Environnement participe aux travaux de la 16ème session de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE)

MEDD - Tenue entre le 12 et le 16 juin courant à Libreville au Gabon, sous le thème « Investir dans des solutions environnementales novatrices pour accélérer la mise en œuvre des Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 en Afrique », la 16ème session ordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) a été, comme cela a été attendu, un grand événement pour la gouvernance environnementale en Afrique.

Dans la capitale gabonaise, le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Son Excellence Monsieur Amedi Camara a pris part activement aux travaux de cette session qui se sont soldés entre autres résultats, par l’adoption de la Déclaration de Libreville, en plus d’importantes décisions en relation avec les différents dossiers prioritaires pour le continent.

Ouvrant les travaux de la Conférence, le Premier ministre gabonais Monsieur Emmanuel Issoze Ngondet a indiqué « qu’il s’agit là d’un double honneur qui est fait au Gabon qui présidera, pour la période 2017-2018, les deux plus importantes instances environnementales du continent».

Dans son discours, le Premier Ministre a rappelé l’enjeu environnemental, notamment celui de la gestion durable des ressources naturelles dans l’intérêt de l’Afrique, s’est réjoui de la capacité de la CMAE et du Comité des Chefs d’Etat et/ou de gouvernements sur les changements climatiques (CAHOSCC), à faire converger les approches des Etats en matière climatique.

«La CMAE a facilité la prééminence d’une position commune dans un milieu où, parfois, les intérêts des uns et des autres ne paraissent pas à priori facilement conciliables. La CMAE a ainsi marqué une empreinte indélébile en matière de renforcement des capacités et de résilience de l’Afrique, en matière de gestion environnementale», a déclaré le Premier ministre.

Lors de cette importante rencontre africaine, les ministres se sont concertés sur la position africaine commune envisagée dans le cadre de la tenue de la 13ème session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, qui se tiendra en Chine en septembre 2017, ainsi que de la 23ème session de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra également en novembre de cette année à Bonn en Allemagne.

La Déclaration de Libreville a été aussi une occasion pour les ministres africains, pour confirmer que le développement de l’économie verte en Afrique peut contribuer à l’augmentation des revenus, la création d’emplois et de richesses, l’utilisation rationnelle des ressources, l’accroissement de la productivité et à l’amélioration de la santé et de la compétitivité, tout en apportant des bienfaits sociaux et en répondant aux préoccupations environnementales.

Ils y soulignent qu’il ne peut y avoir de développement durable sans accès à des moyens de mise en œuvre suffisants, prévisibles et durables, dont le renforcement des capacités, le transfert et le développement de technologie et l’appui financier.

Ils ont mis, en outre, l’accent sur la nécessité pour la CMAE d’élaborer une stratégie et politique pour l’égalité des sexes afin de répondre aux besoins particuliers des personnes les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants.

Dans ce cadre, ils exhortent la société civile, les entreprises, les industries et le secteur privé en Afrique à s’engager, individuellement et collectivement, à faire de l’Afrique un continent exempt de la pollution et à jouer un rôle plus proactif dans la réalisation des Objectifs du développement durable.

A cet effet, ils ont convenu de la tenue de réunions conjointes des ministres africains de l’environnement et de l’énergie pour donner des orientations politiques et stratégiques sur les solutions novatrices en matière d’environnement et d’investissement afin d’accélérer le développement des énergies propres.

Les ministres africains ont également convenu de promouvoir dans leurs pays respectifs des stratégies axées sur l’économie circulaire, l’économie verte, l’économie bleue et la symbiose industrielle, ces modèles offrant des opportunités de promouvoir la prospérité économique et sociale tout en réduisant les déchets et la pollution.

L’accent a aussi été mis sur l’importance d’élaborer, avec le concours de la Commission de l’Union africaine, du Programme des Nations Unies pour l’environnement, de la Commission économique pour l’Afrique et d’autres partenaires, un document stratégique ayant pour but d’aider les Etats membres à reproduire et transposer à grande échelle des politiques et programmes axés sur l’économie circulaire et l’économie verte en vue de favoriser la croissance d’entreprises durables.

Dans leur Déclaration, les ministres africains demandent au Programme des Nations Unies pour l’Environnement de convoquer, en 2018, un forum interministériel de haut niveau sur l’économie circulaire en vue de promouvoir l’économie verte comme moteur essentiel de la transition économique en Afrique.

Par ailleurs les ministres africains se félicitent des orientations en matière d’élaboration de programmes de politique générale proposées pour la septième reconstitution du Fonds d’affectation spéciale du Fonds pour l’environnement mondial, y compris les programmes destinés à lutter contre les principaux facteurs de dégradation de l’environnement.

Ils ont également fait état de leur résolution à prendre des mesures et de créer des conditions favorables, notamment en formulant des politiques nationales de facilitation pour donner des moyens d’action à la jeunesse africaine, afin de concevoir des innovations environnementales et de développer la résilience ainsi que de créer des emplois verts et de la richesse.

Ils encouragent également à la gestion des polluants organiques persistants des pays africains, conformément à la Convention de Stockholm en la matière et demandent au Fonds pour l’Environnement Mondial de continuer de soutenir ce processus.

La Déclaration de Libreville note que les changements climatiques constituent un problème mondial et que nul ne doit être laissé pour compte, ainsi qu’il a été universellement affirmé à Paris et à Marrakech lorsque l’Accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre 2016.

Le nouveau bureau de la CMAE est mandaté pour une période de deux ans et comprend des représentants pour les différentes régions du continent, à savoir la Côte d’Ivoire (pour la sous région Afrique de l’Ouest), le Gabon (Afrique centrale), l’Ethiopie (Afrique de l’Est), la Maroc (Afrique du Nord) et l’Afrique sud (Afrique australe).

La Conférence ministérielle africaine sur l’environnement a été créée en décembre 1985 dans l’objectif, entre autres, de promouvoir l’harmonisation et la coordination des politiques gouvernementales en Afrique et améliorer la participation de l’Afrique au dialogue global sur le dossier environnemental.

Le Ministre Monsieur Amedi Camara a présidé, parallèlement à cette rencontre, une réunion des ministre de l’environnement des pays membres de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV), en présence du Secrétaire Exécutif de l’APGMV et du responsable de la Commission de l’Union Africaine en charge du dossier de la Grande Muraille Verte.

Cette réunion de concertation a porté sur certaines questions prioritaires dont la tenue de la prochaine session de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de cette organisation.

Le Ministre a été accompagné lors de ce voyage par Monsieur Mohamed Yahya O. Lafdal, Chargé de Mission au Département.


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